Il y a encore quelques semaines de cela, le Coronavirus était encore confiné en Chine, on le regardait de loin en se disant « c’est bon, ça n’arrivera pas chez nous ». On voyait d’un œil amusé la manière dont les habitants de Wuhan tuaient l’ennui pendant leur période de quarantaine. Et alors que le nombre de cas évoluait de manière exponentielle, ça n’a pas empêché les plus sportifs de continuer à faire du sport.
Une quantité de citoyens chinois se sont alors mis à partager ces tranches de vie. Parmi ceux là, deux étaient particulièrement amusants.
Coronavirus & sport : L’aventurière pleine de second degré
Voici le commentaire posté par une coureuse chinoise à propos d’une séance sportive effectuée chez elle :
« Je commence dans la cuisine, traverse le salon, la chambre de ma fille …. l’hippodrome de moins de 20 mètres a de beaux paysages … à ma gauche le ronflement de mon mari m’encourage, du thé aux baies de goji sur la table du salon constitue mon ravitaillement de mi-parcours. A droite, les beaux hommes et les belles femmes à la télévision me font signe, m’encouragent. C’est une bataille silencieuse. J’ai mis un coup de vitesse et de puissance sur le balcon. Le verdict de mon mari est que j’ai des problèmes psychologiques. », a écrit la coureuse.
Franchement, j’ai beau le lire et le relire, je trouve ça toujours aussi drôle. Le style d’écriture style « seul au monde » est assez délicieux.
Coronavirus & sport : Le marathonien thérapeute
C’est surtout cette personne qui a fait le buzz. Nommé Pan Shancu, ce thérapeute venant de Hanghzou a couru la bagatelle de 6250 boucles de 8 mètres dans son appartement. Ne nous mentons pas, on s’est tous demandés qui pouvait être aussi dingue pour faire ça, et beaucoup ont pensé à un débutant zélé adepte du « no pain no gain » ; bon, il s’avère qu’il vaut 2h59 sur marathon, donc ce n’est pas un lapin de trois semaines.
Voici ce qu’il a écrit sur les réseaux sociaux : “Je ne suis pas sorti depuis plusieurs jours, aujourd’hui je ne peux plus supporter de m’asseoir !” “Faisons des tours autour de mes deux tables de massage dans l’appartement alors !”
Pour info, il a réalisé ces boucles en 4h48. Là où c’est intéressant, c’est quand il explique avoir changé sa foulée pour moins frapper le sol et donc moins déranger ses voisins, évoluant vers une attaque avant.
Coronavirus & sport : Que faut-il en penser ?
La première impression que j’ai eue fut de me dire « ces hamsters n’ont que ça à faire » et « ça doit sentir le fennec chez eux ».
J’ai ensuite fait preuve d’une profonde admiration pour ce qu’ils avaient fait. Et pour cause, déjà que les tours de piste m’ennuient, je n’ose pas imaginer ce qu’il en serait des tours de pièce…
Je me suis ensuite questionné sur le fait de savoir si c’était plus dans une optique de progression ou d’occupation. A priori, c’est plus de l’ordre de l’occupation ; après, on peut progresser si on est confiné dans une maison à plusieurs étages et se faire des escaliers toute la journée.
Enfin, la dernière question que je me suis posé était de savoir si, notamment pour le thérapeute, ça n’allait pas lui générer des blessures à la reprise. En effet, changer de foulée est quelque chose qui est loin d’être anodin et qui peut générer une sacrée quantité de blessures si on ne le fait pas progressivement. Il faudra faire attention au retour à la normale.