Quand François d’Haene parle, on l’écoute (partie 2)
Suite et fin du petit débrief faisant suite à ma rencontre avec François D’Haene. On va à ce moment évoquer la question de l’importance d’une bonne planification. Ça fait l’objet d’un article à part entière, car sur la question de la planification d’une saison, plusieurs choses ont été abordées et se retrouvaient autour de cette thématique.
L’importance de planifier
On a beau le savoir un peu, mais François l’a confirmé à plusieurs reprise, la planification d’objectifs est assez importante, d’une part pour arriver en forme et ne pas se blesser, d’autre part pour ne pas trop en faire non plus. Ce qui était assez drôle, c’était de l’entendre dire qu’il avait du mal à planifier des choses à plus d’une demi-heure, alors devoir planifier toute une année, ce n’était pas quelque chose de naturel pour lui.
Deux mois pour bien planifier une saison
Je ne pensais pas que ça pouvait prendre autant de temps, mais ce que François a expliqué, c’est qu’il lui fallait un bon deux mois pour préparer sa saison. Ça prouve bien que c’est une étape dans une saison qu’il ne faut surtout pas négliger. Notamment pour ne pas revenir dessus en plein milieu de la saison.
Se renouveler pour une fraicheur mentale optimale
C’est un point sur lequel François est revenu assez longuement. Il concède bien volontiers que là-dessus, chacun est fait différemment, mais lui fait partie des coureurs qui ont besoin de se renouveler, de découvrir de nouveaux endroits (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il ne fait que rarement la même course deux années d’affilée) ; la seule fois où ça a été le cas a été en 2013 et 2014 (où il a fait deux fois consécutivement le marathon du Mont Blanc, l’Ice trail Tarentaise et la diagonale des fous). Pour sa fraîcheur mentale, c’est quelque chose d’important.
Planifier sa saison en tenant compte de la vie professionnelle
C’est quelque part une assez bonne nouvelle, car tout coureur (amateur surtout) doit sans cesse jongler entre sa vie de sportif, sa vie privée et sa vie professionnelle. Et c’est pour ça qu’en septembre, il ne planifie aucun objectif, tout simplement parce que c’est la saison des vendanges.
Au fait, une saison de François, ça ressemble à quoi ?
En général, c’est en octobre/novembre que la saison de François touche à sa fin (avec l’ultra trail de Cape Town, il a fini exceptionnellement tard). Entre décembre et mars, il court très peu, voire pas du tout, et fera en revanche beaucoup de ski de fond et beaucoup de ski de randonnée. Dans le courant du mois d’avril, il fera son premier semi-objectif. Je dis semi, car il fait en général un 100km pas tant pour performer, mais surtout pour voir dans quel état il sort de l’hiver. C’est à ce moment qu’il prépare son gros objectif de l’été, qui sera soit un ultra (l’an dernier, ça devait être la hardrock 100, ce fut finalement l’Echappée Belle et cette année, ce sera la Hardrock 100, puis l’UTMB), soit un projet personnel. Enfin il clôturera sa saison avec un objectif automnal qui sera, idem, soit un ultra, soit un projet personnel (l’an dernier, il avait fait les deux, puisqu’après son abandon sur le Pacific Crest Trail, il avait décidé d’aller à Cape Town).