Une runneuse a failli mourir !
On a frôlé un véritable drame à l’occasion de la No Finish Line à Monaco
L’événement a été peu relayé la semaine dernière, et pourtant, on a frôlé un véritable drame à l’occasion de la No Finish Line à Monaco. Les Alpes-Maritimes avaient été mis en alerte orange la veille par Météo France (alerte qui, soit dit en passant, est passée au rouge samedi après-midi).
Malgré cette alerte orange, les autorités monégasques ont autorisé la tenue de la course, rouvrant la digue de Fontvieille aux coureurs et marcheurs, alors même que l’accès avait été fermé vendredi soir au nom du principe de précaution. Et pour le coup, on ne peut pas dire que la prudence était excessive. Le circuit (qui fait un peu moins de 1500 mètres) a été ouvert aux participants et l’épreuve pouvait donc se tenir. Sans être spécialiste, d’ores et déjà, on peut se douter que ça craint un peu, mais soit…
Dans le courant de l’après-midi, la houle a gagné en intensité et les vagues frappant la digue sont devenues de plus en plus puissantes. Voyons le bon côté des choses ; si je cours sur la digue par ce temps, j’ai une chance d’exploser mes chronos… Comme on pouvait s’y attendre, une vague plus forte a submergé la digue et aurait pu emporter avec elle une bonne dizaine de personnes.
Une participante aura eu moins de chance que les autres. La coureuse, âgée de quarante ans, a été emportée par une vague et envoyée au-dessus de la rambarde. Elle a chuté de trois mètres en contrebas (vers le pont de Fontvieille) sur une voiture. Elle s’en est sortie avec des fractures aux vertèbres et au bassin et son pronostic vital a été brièvement engagé.
Heureusement que l’histoire ne se finit pas trop mal, car il aurait suffi de pas grand-chose pour que ça ne tourne véritablement au drame.
On a tendance à se plaindre des excès de prudence dont fait preuve Météo France. Après, honnêtement, j’ai du mal à comprendre que malgré une alerte orange et de nombreux appels à la prudence (je suis belge et même depuis chez moi, on a entendu les appels relatifs au sud-est), la course a pu être maintenue (ou du moins sur ce circuit là…). La faute aux organisateurs ou aux autorités ? Il y a fort à parier que chacun va se renvoyer la balle et dire que ce n’est pas de son ressort.
En général, les organisateurs sont un peu frileux à l’idée d’annuler des événements, car si l’annulation vient d’eux, ils sont plus facilement tenus de rembourser les inscriptions. En revanche, si celle-ci vient des autorités, ils ne sont pas tenus de rembourser.
Est-ce que cette pauvre participante a été victime de ça ? J’espère que non.