L’Ultra Montée du Salève # Les mecs interdits de dossards !?
Course à la réputation internationale et unique en son genre, l’Ultra Montée du Salève (dit UMS74) proposait pour sa 10eme édition 450 dossards. 325 pour ces messieurs et 125 pour vous (nous) les femmes!
En parlant des femmes, les meilleures spécialistes s’y retrouvent, dont Elise Chabbey, en quête d’un triplé après ses triomphes de 2017 et 2018.
Malgré la réunion de ces ingrédients alléchants, il semblerait hélas que ces dames manquent à l’appel. La communication en … appel !
Le décor…
L’Ultra Montée du Salève et son format unique : en l’espace de 6 heures, les concurrents doivent gravir le plus de fois possible le Mont-Salève via son sentier du Pas de l’Echelle (3.2km pour 663 mètres D+), les descentes se faisant à chaque fois avec les télécabines du Téléphérique du Salève …
Nous apprenons via le site Widermag que les 40 derniers dossards seront réservés aux femmes. Interpellés par tant de sexisme enrobé de parité, nous sommes aller fouiner sur le site de l’UMS74.
Nous constatons, par un communiqué du 15 février 2019, que les 325 dossards masculins ont été écoulés en quelques jours. A cette date, dixit le même communiqué, il restait 50 dossards féminins en stock.
Deux semaines plus tard, soit le 5 mars 2019, il restait 40 dossards féminins en magasin. On peut regretter le manque d’engouement féminin sur cette manifestation pourtant attractive sur le papier (plateau proposé, format, coté atypique … et primes! Lesquelles sont a priori déjà «captées» par les élites alignées, certes, mais court-on seulement après la carotte?)
La Femme en Argument marketing
Fort de ces quelques investigations rudimentaires, le curieux s’interroge alors sur cette communication, ou plutôt cette com’ mettant l’accent sur les FEMMES !
Oui, les dossards disponibles sont bien ceux alloués initialement aux femmes (les 125), mais la forme de la com’ viserait-elle à laisser entendre qu’il s’agit d’un GESTE de l’organisation en faveur des femmes?
Nous sommes sans doute de mauvaise foi … Encore que!
Le running au sens large (avec lui le trail et les courses sui generis) aime désormais communiquer en empruntant sans détour les codes modernes. Le féminisme notamment et ses déclinaisons idéologiques.
Pour quelle efficacité? Et à quel terme?
D’abord interpellé par l’annonce dans sa forme, un rapide coup d’œil sur le site de l’UMS 74 dégonfle donc illico le camouflé que la news avait suscité au sein d’une fraction de la communauté TRAIL …
Selon nous, s’il serait davantage regrettable de bricoler une pseudo-parité en terme d’organisation d’événement (la différence 325/125 est une répartition empirique fruit des 9 premières éditions), il ne l’est pas beaucoup moins de se cantonner à jouer cette corde en matière de seule communication pour écouler le stock invendable!
Nous souhaitons d’ailleurs le meilleur à cette édition (la 10eme) et à la pérennité de cet événement atypique.
Jean R.