Qu’on soit coureur débutant ou ultra-traileur chevronné, la blessure fait partie du parcours. Elle interrompt nos plans, stoppe nos entraînements, et vient parfois remettre en question nos objectifs. Mais avec du recul, la blessure peut aussi se révéler être un signal précieux. Plutôt que de la voir comme un simple obstacle, il peut être intéressant de la considérer comme un temps nécessaire, voire salutaire.
Accepter la blessure : un premier pas essentiel
La frustration est souvent immense quand une douleur s’installe. Mais vouloir ignorer les signaux d’alerte ou « passer en force » n’a jamais permis de guérir plus vite. Au contraire, l’acceptation est souvent la clé. Accepter de ne pas courir, de perdre un peu de forme, c’est aussi faire preuve d’intelligence sportive. C’est reconnaître que le corps a ses limites et qu’il a parfois besoin de souffler.
Une blessure n’arrive jamais par hasard
Trop d’entraînements, pas assez de récupération, sommeil négligé, stress, alimentation déséquilibrée… Les causes d’une blessure sont rarement uniques. En trail notamment, où le terrain est exigeant et les distances longues, le moindre déséquilibre peut faire basculer vers une tendinite, une fracture de fatigue ou une douleur chronique. La blessure agit souvent comme une alarme : quelque chose, quelque part, ne va pas.
Le repos : un acte actif, pas une punition
Le repos ne doit pas être vu comme un arrêt forcé, mais comme une phase active de reconstruction. Loin d’être du temps perdu, il permet au corps de réparer, de se renforcer, et à l’esprit de se recentrer. Beaucoup de coureurs reviennent plus solides après une blessure, avec une meilleure connaissance d’eux-mêmes, une nouvelle motivation, et souvent de meilleurs réflexes d’écoute corporelle.
Reprendre autrement : moins, mais mieux
La reprise après blessure est un moment délicat. Il ne s’agit pas de retrouver immédiatement son niveau, mais de reconstruire patiemment. Cela passe souvent par une réévaluation de ses habitudes : mieux s’échauffer, mieux récupérer, intégrer du renforcement musculaire, ne plus négliger les signaux faibles… C’est aussi l’occasion de mieux structurer ses cycles d’entraînement, d’intégrer de la marche ou du vélo en complément, et de réapprendre à courir avec plus de justesse.
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