On sait qu’en trail, tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, rien n’est joué. Il n’en demeure pas moins qu’on peut avoir quand même quelques certitudes. Et là, pour le coup, cet UTMB en a fait voler pas mal en éclat. Car qui aurait imaginé que ce samedi matin, c’est Vincent Bouillard qui serait le mieux placé pour aller chercher cet UTMB 2024 ? Certainement pas nous, on a l’humilité de le reconnaître (car oui, quelques crétins se la joueront du style « ah ouais mais nous on suit, on savait qu’il était capable de ça… » Non, Jean Blaireau, tu ne sais rien, tu vas me soigner cette vilaine peau et tu reviendras après…)
Vincent Bouillard
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Vincent Bouillard, la révélation de cet UTMB
Sur la ligne de départ, il avait la 70ème côte UTMB. Clairement pas une pompe à vélo, certainement pas. Mais clairement pas celui qu’on attendait capable de jouer les premiers rôles. On avait entendu son nom pour la première fois fin mai à l’occasion de la Maxi-Race, où il avait fait une belle cinquième place. Il avait sinon remporté deux ultras aux USA ; Le Kodiak Ultra Marathon by UTMB (161km) et le Gorge Waterfall 100K (98,9km).
Et malgré ce palmarès relativement léger par rapport à tous les favoris identifiés, il est en train d’écrire une des plus belles pages du trail français, celles qui donnent envie de se dépouiller. Et le plus impressionnant, c’est que si sa victoire se confirme, elle ne devra rien au hasard au vu de sa gestion de course ; dans le top 10 de Chamonix aux Chapieux, dans le top 5 du col de la Seigne à Courmayeur, puis il sort en tête de Courmayeur. Et au-delà de cette première place, ce qui impressionne, c’est l’écart qu’il a avec ses poursuivants. A l’heure où nous écrivons ces lignes, Germain Grangier et Baptiste Chassagne complètent le podium, mais en l’état actuel des choses, on ne voit pas qui peut aller le chercher (en toute transparence, à part Ludo Pommeret qui continue sa remontada, je ne vois pas quelqu’un le reprendre).
Et si on commence à s’enflammer, c’est parce qu’il a passé la descente de la Giète vers Trient en tête (descente de 5km qui se déroule entre le 141ème et le 146ème), et avec une avance relativement confortable sur ses adversaires. Pourquoi cette descente est visée en particulier ? Parce que l’année dernière, c’est ici que tout s’était joué et où Jim avait envoyé son accélération ultime qui l’avait mené vers la victoire. Il va rester l’ascension vers les Tseppes et vers la Flégère, où il va falloir gérer. Encore une trentaine de kilomètres.
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