Une BD immersive sur le Tor des Géants : quand l’ultra-trail devient introspection
Dans l’univers du trail longue distance, rares sont les œuvres capables de transmettre à la fois la rudesse d’un ultra et la profondeur des questionnements qu’il soulève. Le Dernier des Géants, bande dessinée récemment parue, propose un voyage intérieur et sensoriel au cœur du mythique Tor des Géants. À travers le parcours de Sam Hill, c’est toute la folie et la beauté de cette course de 330 km autour du Val d’Aoste qui sont mises en images.
BD Le Dernier des Géants
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BD Le Dernier des Géants, Une course titanesque racontée de l’intérieur
Le Tor des Géants, c’est l’une des épreuves les plus exigeantes du monde : 330 km, plus de 24 000 mètres de dénivelé positif, et cinq jours de lutte contre soi-même. Dans Le Dernier des Géants, le lecteur suit Sam Hill, un traileur décidé à affronter cette odyssée en haute montagne. Mais très vite, la question du « pourquoi » s’invite : pourquoi s’infliger une telle épreuve ? Que vient-on vraiment chercher dans ces sentiers sans fin, où chaque sommet conquis annonce une nouvelle descente à surmonter ?
Entre effort physique et quête intérieure
Le récit, mi-fictif, mi-documentaire, bascule dans une introspection haletante. Sam Hill, tout en avançant, dialogue avec des scientifiques, des moines bouddhistes, des médecins ou encore d’autres ultra-traileurs. Tous tentent de lui apporter des réponses sur ce que son corps et son esprit traversent. On y parle d’hallucinations, d’endorphines, de perte d’identité, de spiritualité… comme si l’ultra-trail devenait un rituel d’initiation.
Des rencontres marquantes et symboliques
L’histoire est également rythmée par des figures marquantes : Francesca, une traileuse aussi énigmatique que déterminée, ou encore ce dragon symbolique, incarnation de l’ego que Sam devra apprivoiser s’il veut franchir la ligne d’arrivée. Ces éléments donnent à l’œuvre une portée presque mythologique, à la croisée des chemins entre récit de course et légende intérieure.
Une vision poétique et viscérale du trail
Loin des clichés sur la performance pure, Le Dernier des Géants explore la dimension humaine du trail : fatigue, solitude, doutes, mais aussi émerveillement face à la nature, moments de grâce suspendus, dépassement de soi… Les dessins de William Windrestin traduisent avec justesse ces états extrêmes, oscillant entre précision réaliste et envolées oniriques.
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