Sur la Transat Café L’Or, pendant que Mathieu Blanchard se classe bon dernier avec son co-équipier NOM, Violette Dorange, qui navigue sur IMOCA comme Mathieu Blanchard est huitième.
Et si on en parle aujourd’hui, c’est qu’on la découverte pendant le Vendée des Globes. Très populaire et très sympathique, très saine (elle se tient loin des réseaux sociaux), elle participe régulièrement à des trails et des courses sur route.
Quatre jours après le départ du Havre, l’équipage 100 % féminin formé par Violette Dorange et Samantha Davies continue de tracer sa route vers la Martinique. Dans cette Transat Café L’Or 2025, elles ne sont pas seulement les seules femmes à bord d’un IMOCA. Elles incarnent une autre manière de naviguer, de performer… et d’inspirer.
Parce que Violette Dorange, c’est bien plus qu’un palmarès.
Une navigatrice précoce… et redoutablement efficace
À seulement 23 ans, Violette Dorange n’est pas une débutante. Formée dès l’enfance à la rigueur de la course au large, elle a multiplié les exploits dès ses débuts. Son nom a commencé à circuler dès l’âge de 15 ans, lorsqu’elle a traversé la Manche en solitaire, sur un petit voilier de 6,5 mètres. Depuis, elle a participé à la Solitaire du Figaro, à la Route du Rhum et, surtout, elle s’est illustrée lors du Vendée Globe 2020, devenant la plus jeune navigatrice à prendre le départ de cette mythique course autour du monde.
Une trajectoire météorique… mais jamais déconnectée du réel. Car Violette, c’est aussi une jeune femme engagée, accessible et populaire, qui parle vrai et reste fidèle à ses valeurs.
Une voix féminine dans un monde d’hommes
Dans un sport encore dominé par les hommes, les figures féminines sont rares. Et souvent, elles doivent redoubler d’efforts pour se faire une place, attirer des sponsors, prendre la parole.
Violette Dorange, elle, a choisi une autre voie : celle de la compétence visible, sans arrogance. Elle parle de ses courses avec la même passion qu’elle évoque ses doutes. Elle répond aux interviews sans détour. Elle assume ses choix de carrière, ses émotions, ses envies de changement. Et dans un monde sportif souvent formaté, cette sincérité fait mouche.
Un duo fort avec Samantha Davies
La Transat Café L’Or 2025 marque un moment fort : c’est la première fois que deux femmes forment un binôme sur cette course. Avec Samantha Davies, figure emblématique de la course au large et ancienne du Vendée Globe, Violette ne cherche pas une simple coéquipière. Elle construit une relation de confiance, de sororité, de mentorat mutuel.
L’équipage fonctionne comme un miroir : d’un côté l’expérience, de l’autre la fougue. Et toutes deux avancent avec la même envie de transmettre. Elles ne courent pas uniquement pour elles-mêmes. Elles courent pour montrer que c’est possible Pour rappeler qu’une femme à la barre d’un IMOCA n’est pas une exception, mais une réalité.
Un amour du trail et une présence médiatique rare
Fait étonnant pour une navigatrice : Violette Dorange est également passionnée de trail running. Sur ses réseaux sociaux, elle partage régulièrement ses sorties en nature, ses courses en montagne, ses entraînements croisés.
Cette double culture mer-montagne lui donne un profil atypique, qui parle à un public plus large. Dans un univers où les frontières entre disciplines s’effacent, elle symbolise une génération capable d’explorer sans se limiter.
Sa médiatisation s’appuie sur cette transversalité. Elle est à l’aise sur Instagram, où elle poste avec humour et sincérité. Elle donne des conférences, participe à des actions caritatives, notamment en lien avec Mécénat Chirurgie Cardiaque, l’association qu’elle soutient sur cette Transat.
Une image jeune, populaire… et utile
Une figure montante, bien au-delà du sport
Violette Dorange coche toutes les cases d’une icône en devenir : jeune, compétente, engagée, humaine. Sa capacité à parler aussi bien à la génération TikTok qu’aux passionnés de voile ou aux traileurs de l’extrême est remarquable.
Elle incarne un sport féminin moderne, décomplexé, à la fois ancré dans la performance et ouvert à la société. Son duo avec Samantha Davies, entre mentorat et sororité, est un modèle pour bien des jeunes femmes. Et dans un univers de la voile encore très masculin, cette visibilité fait bouger les lignes.
Une trajectoire qui inspire bien au-delà de la course
Oui, cette Transat est une course. Oui, Violette et Samantha ont des concurrents. Mais elles sont en train de gagner autre chose : l’estime du public, l’attention des médias, l’admiration d’une génération en quête de sens.
Leur traversée est un message, un symbole, une promesse. Celle que le sport peut être vecteur de changement. Que les femmes ont toute leur place à la barre. Et que le courage, l’humilité et l’intelligence collective restent les plus belles des boussoles.
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