Une mer démontée, un bateau sur le flanc… et pourtant, l’aventure continue.
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La Transat Café L’Or, c’est quoi ?
Pour ceux qui découvrent, la Transat Café L’Or — anciennement Transat Jacques-Vabre — est l’une des grandes traversées de l’Atlantique à la voile. Une course à deux, sans escale, entre Le Havre et la Martinique.
Plus de 7 500 kilomètres à travers la Manche, le golfe de Gascogne, puis plein ouest vers l’Amérique. C’est une course, oui, mais aussi un voyage initiatique, surtout quand on s’appelle Mathieu Blanchard.
À ses côtés : Conrad Colman, marin chevronné. Leur bateau : MSIG Europe, un IMOCA de 60 pieds taillé pour le large. Leur objectif ? Ni le podium, ni les records. Juste franchir l’Atlantique, ensemble, debout.
Transat Café L’Or en direct : le bateau se couche, récit d’un chaos maîtrisé
Tout bascule à l’approche d’un front instable. Le vent tourne brutalement. Le pilote automatique ne suit pas. Le bateau se retrouve dans une position critique.
Dans la vidéo postée le 29 octobre sur YouTube et Instagram, on entend Mathieu Blanchard raconter :
« On vient de se prendre un front, un vent qui est comme ça, et là, bim ! Il part de l’autre côté d’un coup, et là le bateau est retourné comme ça sur le côté. »
Conrad Colman enchaîne :
« All this past night, super super unstable wind… with crazy whipsaw changes in direction. Sometimes we ended up with the wind on the back side of the sail… the mast almost in the water. Huge big mess.
Toute la nuit, le vent a été super super instable… avec des changements de direction complètement imprévisibles. Par moments, on se retrouvait avec le vent du mauvais côté de la voile… le mât quasiment dans l’eau. Un énorme bazar.»
Puis, avec une clarté rassurante :
« Thankfully, I’ve been through this one before. I knew how to get us out of it by swapping the sails, getting the keel over, and getting the boat stood up and pointed in the right direction again.
Heureusement, j’avais déjà vécu ce genre de situation. Je savais comment nous en sortir : en changeant les voiles, en basculant la quille, et en redressant le bateau pour le remettre dans la bonne direction.»
Pas de drame. Pas d’héroïsme. Juste des gestes précis. De la voile engagée, où l’expérience fait toute la différence.
Une course contre les éléments, pas contre les autres
Au moment du pointage du 30 octobre à 00 h 01 (heure France), l’IMOCA MSIG Europe est 17e sur 18 bateaux encore en course dans la classe. Il navigue au large de La Corogne, pendant que les leaders filent plein sud vers les alizés.
Mais pour Mathieu Blanchard, l’important n’est pas là.
« Je sais que je vais souffrir, douter, mais aussi vivre des moments d’extase, loin de tout. »
C’est ce qu’il disait avant le départ. Pas une quête de chrono, mais un chemin personnel. Une forme de méditation en mouvement, après la Yukon Arctic Ultra. L’océan comme nouvel extrême.
Ce que dit vraiment Conrad Colman
La vidéo est précieuse car elle montre le contraste entre la violence de la mer et la lucidité des hommes à bord.
Colman explique avec le sourire :
« We’re trying to catch up, doing our best to stay safe and go fast and point the boat in the right direction and keep our smiles on.
On essaie de rattraper notre retard, on fait de notre mieux pour rester en sécurité, aller vite, garder le bateau dans la bonne direction… et garder le sourire.»
La philosophie du bord : rester debout
Pas d’abandon. Pas de résignation. Pas de colère. Juste cette phrase simple, que Mathieu Blanchard lâche en fin de vidéo :
« Continuez de croiser les doigts. On travaille dur ici. »
C’est ça, leur boussole. Travailler. Avancer. Et sourire, même quand la mer gifle.
Ce qu’il faut retenir aujourd’hui
– Le bateau MSIG Europe s’est couché à cause d’un front instable et d’un vent brutal
– Conrad Colman a redressé la situation avec sang-froid
– L’équipage est actuellement 17e sur 18 IMOCA
– Aucun dégât majeur, pas d’abandon
– L’objectif reste intact : rejoindre la Martinique, ensemble
Devant, ça file plein sud ⛵
Pendant que MSIG Europe luttait contre un front brutal, les autres IMOCA ont continué à creuser l’écart. En tête, For People (Sam Goodchild / Antoine Koch) mène une flotte bien installée sur l’autoroute des alizés. Paprec Arkéa (Yoann Richomme / Yann Eliès) et Macif (Charlie Dalin / Pascal Bidégorry) sont à la bagarre pour le podium provisoire. La majorité des bateaux a désormais dépassé le cap Finisterre, cap au 220. La course s’accélère… sauf pour ceux qui, comme Blanchard et Colman, doivent encore réparer avant de performer.
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Cet article s’appuie sur la vidéo publiée publiquement sur le compte YouTube et Instagram de MSIG Europe le 29 octobre 2025 à 20 h 28, sur les données de cartographie en ligne de la Transat Café L’Or, et sur les publications publiques de Mathieu Blanchard.
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