Courir en neige peut paraître dingue et compliqué mais le faire la nuit peut en repousser plus d’un. Une fois le premier côté guerrier de l’affaire accepté, l’entree dans le monde nocturne de la forêt enneigée se transforme en voyage extraordinaire et magique. Loin du monde hivernal, loin des codes des sports d’hiver, nous sommes les plus heureux du monde.
Quand après avoir acquis un certain niveau, quand tout devient plus facile, le jeu commence !
Evidemment il faut savoir s’orienter (la nuit) et connaître le secteur comme sa poche, ce qui tombe bien vu le criblage de trace qu’on y fait. Il est aussi important d’étudier les conditions météorologiques et nivologiques. Enfin, connaître les capacités des équipiers et savoir faire demi-tour est notre instinct de sauvegarde. Les prérogatives sont les mêmes qu’en journée, sauf qu’en neige la fatigue peut vite faire faire des erreurs d’itinéraires. Choisir le chemin le plus court en distance peut devenir un enfer alors que la trace d’à côté (qui fait le tour par un chemin plus long), supprime toutes difficultés. Tout est question de stratégie !
Nous conseillons de toujours réaliser l’essentiel des difficultés à la montée car avec la fatigue exponentielle, tracer en descente devient aussi difficile qu’à la montée.
Ce soir les températures sont froides sans être extrêmes. Le tracé démarre de l’église de Cordon est mène sans aucunes difficultés jusqu’au parking du Peray. Une boucle est ensuite réalisée depuis Le Peray par le chemin des Sions. Après le lieu dit les bœufs, nous faisons la « châle » en se relayant sur 300m de dénivelées dans 50cm de neige froide jusqu’au chemin des Têtes entre les Bénés et La Croix de la Tête Noire. Nous reprenons une trace de raquette pour terminer !
Quelle belle soirée !