Sylvaine Cussot, warrior parmi les warriors sur la Diagonale des Fous

C’est statistiquement prouvé (bien sûr que non hahaha), toutes les personnes qui prennent le départ de la diagonale des fous sont des grands malades. Soit parce qu’ils ne sont pas prêts et qu’ils ne savent pas à quoi s’attendre, soit parce qu’ils sont prêts et qu’ils savent à quoi s’attendre (et ils partent quand même)… Et parmi ces dingues, il y en a qui le sont encore plus que d’autres. Et Sylvaine Cussot fait partie de ceux-là.

Sylvaine Cussot finit 4e de la Diagonale des Fous

La française a fini quatrième de cette diagonale en 34h01, derrière Emilie Maroteaux (29h54), Amandine Ginouves (32h03) et Sophie Bard (32h51).

Vu comme elle était favorite, on pourrait se dire que c’est une contre performance. Cependant… Quand on regarde de plus près les conditions de course, c’est quelque chose d’assez dingue. Pourquoi ?

Sylvaine Cussot a couru avec une fracture de la main et une fracture du péroné

Parce qu’elle a couru pas loin de la moitié de la course (soit 80km) avec une fracture du péroné et une de la main… Pour être tout à fait honnête, je n’arrive même pas à comprendre comment ça peut être possible d’arriver à une chose pareille… Courir avec une fracture de la main sur du plat, avec les vibrations, ça pique, mais sur un terrain comme celui de la diagonale, c’est fou. Alors avec une fracture du péroné, je n’ose même pas imaginer !

On s’attendait à ce qu’elle écrase tout le monde s’il n’y avait pas d’accident de parcours. Finalement, elle a fait une honorable quatrième place, et pas avec un accident, mais deux !! C’est absolument hallucinant et ce n’est pas sans rappeler le mental de Kilian Jornet quand, en 2017 sur la Hardrock 100, l’espagnol avait fait les 112 derniers km le bras en écharpe suite à une luxation de l’épaule…