Rendez-vous au printemps ?
La fin du mois d’octobre est souvent synonyme de l’entrée dans un long tunnel dont on ne sort généralement qu’à la mi-mars. Parce qu’il y a moins de luminosité, parce qu’il fait plus froid, etc. Cette impression n’a jamais été aussi juste que cette année. Car malheureusement, les derniers indicateurs donnent l’impression que le tunnel du prochain semestre sera obscur comme il ne l’a jamais été. La faute à un virus dont on n’avait jamais entendu parler il y a encore un an. On sait bien qu’après la pluie vient le beau temps, que le covid a peut-être gagné une bataille, mais pas la guerre. Il n’en demeure pas moins que l’averse va être longue et qu’il va falloir s’armer de patience pour la traverser. On va devoir trouver tous les leviers possibles pour ne pas sombrer.
Le trail a-t-il été sacrifié ?
Un peu à l’image de ce que disent les restaurateurs, j’ai l’impression que le trail a été sacrifié. Car jusqu’à preuve du contraire, que ce soit en France ou en Belgique, aucun cluster n’a émergé d’un trail. Alors je trouve ça dommage qu’on les annule, car n’en déplaise à certaine, du trail avec des gestes barrière, eh bien ça reste du trail.
Le problème, c’est que parallèlement à ça, j’ai aussi la sensation que le virus s’approche. D’un point de vue très personnel en tout cas. Car en mars avril, je n’ai connu qu’une personne qui avait attrapé le virus. Ces dernières semaines, j’en ai beaucoup plus. Alors je continue de trouver dommage qu’on annule tous les trails (et les entraînements en club outdoor risquent de sauter rapidement), mais je commence à me faire une raison et à accepter l’idée que ça participe à l’effort général pour limiter les pourcentages de risques de propagation du virus. On peut se dire qu’on va compter sur le bon sens des gens, qu’ils n’iront pas s’entraîner s’ils sont malades. Et ça pourrait marcher si tous les asymptomatiques pouvaient se faire tester et si on n’était pas contagieux juste avant de développer des symptômes.
Alors oui, le trail a été sacrifié, pas parce qu’il est dangereux en lui-même, mais parce qu’il faut limiter les interractions sociales.
Le trail a été sacrifié pour faire plaisir, comme les restaurants, c’est dommage versus les cas se rapprochent. Et d’ici là, on fait quoi ?
Que faire en trail en attendant le printemps ?
– Jusqu’à janvier, on s’entretient, on n’arrête surtout pas le sport ! On peut aussi en profiter pour identifier nos points faibles et travailler dessus. Ça peut être la relance après des côtes, augmenter sa VMA, perdre un peu de poids, travailler sa technique en descente…
– Et à partir de janvier ? Eh bien on peut commencer à préparer des objectifs printaniers ou estivaux. Car même s’il faut 12 semaines pour préparer un trail, il faudra quelques semaines supplémentaires pour relancer la machine et la sortir de sa zone de confort.
– Est-ce que ça reprendra dès avril ? Rien n’est moins sûr malheureusement. Les plus optimistes disent avril, les plus modérés disent juillet, et les plus pessimistes disent que ça ne reviendra jamais. Je ne sais pas qui a raison, pour la simple et bonne raison que j’oscille encore entre les trois points e vue. Je souhaite néanmoins continuer de croire que ça ira mieux, qu’une fois le printemps revenu, on s’apercevra de nouveau que le trail n’est pas spécialement une discipline à risque et qu’on pourra le pratiquer en compétition de nouveau, moyennant quelques prudences.
D’ici là, patience, courage et prudence !