Ces derniers jours, une espèce de rumeur (fondée sur absolument rien d’objectif) s’est répandue sur les réseaux sociaux. A la base, un montage mal fait qui annonçait l’annulation du marathon de Paris 2021. Pourquoi mal fait ? Car sur le flyer, c’est toujours la date de 2020 qui est mise, et honnêtement, le fake est mal fait. Si ça se trouve, ce sera bien le cas, mais pour l’heure, il n’y a rien d’officiel. Et là où les réseaux sociaux sont fabuleux, c’est que de cette rumeur boiteuse on en est venus à la conclusion qu’il n’y aurait aucune course en 2021 et qu’on pouvait d’ores et déjà se donner rendez-vous en 2022. Vraiment ?
Une année, c’est long, très long !
Alors, clairement, sur le premier trimestre 2021, on ne peut pas dire que l’optimisme soit de rigueur. Après, pour le nombre de courses et de trails qui s’y déroulent, on peut faire l’impasse dessus. Ce moment de la saison est généralement plus calme et il y a juste quelques trails blancs qui, à mon avis, pourraient presque se dérouler…
Sur le deuxième trimestre, je serais un peu plus optimiste.
D’une part car ça correspond (du moins pour le moment) au moment où les vaccins contre le covid vont se généraliser ;
d’autre part, peut-être que le gouvernement aura enfin compris qu’il vaut mieux être dehors en respectant les gestes barrière qu’en intérieur à plusieurs.
Si je devais me risquer à un pronostic, pour les petits trails et petits événements, ça devrait pouvoir se tenir (sans les vestiaires et bar cependant). Pour les plus gros événements genre Semi de Paris et marathon de Paris, ça risque de faire juste. Sauf que c’est plus une impression qu’une information réelle et objective (et donc faire partir une rumeur à partir de ça est complètement idiot). Ecotrail de Paris ? Nord trail du Mont des Flandres ? Moyennant une organisation un peu particulière, je pense que ça peut se tenir. En tout cas la promiscuité au départ et à l’arrivée est totalement gérable (les aires de départ sont énormes).
Aux troisième et quatrième trimestres, mon optimisme me pousse à penser qu’on aura retrouvé un semblant de vie normale et que les trails un peu plus importants pourront se dérouler presque normalement. Je dis presque, car le seul doute concernera les événements brassant énormément de nationalités comme l’UTMB.
Peut-être qu’en ce moment, le moral des coureurs est un peu plus en berne que d’habitude, et c’est logique. Ça va bientôt faire un an que ce bordel a commencé, qu’on se fait marcher dessus par la vulgate et par le politique, et qu’on est privés de notre passion sur base de raisons absolument pas objectives. Car je n’en démords pas ; je suis prêt à reconnaitre la nécessité d’interdire les courses et les entraînements en solo si quelqu’un arrive à démontrer objectivement que ça participe à la propagation du virus. Trouvez-moi un seul cluster qui vient d’une compétition ou d’un entraînement en forêt et je promets de changer d’avis.
Je disais, avec le moral en berne, on est clairement dans le creux de la vague (qui, ironiquement, correspond au pic de la deuxième vague) et forcément, on aura tendance à voir le verre à moitié vide en se disant que plus jamais on pourra mettre des dossards comme avant. Et pour être honnête, ça m’arrive de me le dire aussi. Mais un jour viendra où tout ce bordel sera derrière nous et où on pourra remettre des dossards, faire des trails ; peut-être différemment, mais on pourra cependant.
Gardons le moral et ne cédons pas aux rumeurs et aux fake news ; comme on dit en anglais, don’t feed the trolls !