Kilian Jornet discute avec les organisateurs depuis mars 2026 de son retour sur l ‘UTMB en 2026.
C’est presque drôle quand on y pense : après avoir appelé les élites à boycotter l’UTMB en 2024, voilà que Kilian Jornet discute en douce avec l’organisation.
En mars dernier, alors qu’il participait à une manche du circuit UTMB World Series en Toscane (le Chianti Ultra Trail), des échanges ont eu lieu entre lui et la direction de la course. À en croire Isabelle Poletti, directrice de l’événement, un retour à Chamonix n’est pas exclu. « Il n’a pas dit non », glisse-t-elle. Une petite phrase qui relance toute la machine à fantasmes.
À en croire les propos d’Isabelle Poletti, un retour à l’UTMB n’est pas à exclure. « Il n’a pas dit non », a-t-elle résumé.
Cette phrase, lancée avec sobriété mais lourde de sens, rouvre la porte à un potentiel come-back du plus grand traileur de l’histoire sur l’événement qui l’a vu briller. Absent depuis 2022, Kilian Jornet reste dans le cœur des fans comme le visage emblématique de Chamonix. Et visiblement, le lien n’est pas rompu.
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Pas de rupture avec l’UTMB, mais d’autres priorités pour Kilian Jornet en 2025
Toujours selon Isabelle Poletti, directrice de l’UTMB, Kilian n’a jamais coupé le contact. S’il n’était pas présent sur la ligne de départ en 2025, c’est avant tout parce que son année était déjà structurée autour d’objectifs différents. Une volonté personnelle, assumée, sans tension apparente avec les organisateurs. L’homme avait simplement besoin d’autres horizons.
Cela n’empêche pas l’organisation de rester à l’écoute. “Il ne rejette pas l’idée de revenir un jour”, insiste Poletti. Une manière de maintenir le lien sans forcer les choses. Car au-delà de l’icône, il y a un coureur libre, aux choix très personnels, qui décide lui-même de son calendrier, en marge du circuit médiatique classique.
L’UTMB, plus grand que ses champions ?
Ce retour possible est évidemment scruté par la planète trail. Pourtant, Isabelle Poletti l’affirme : si Kilian fait rêver, il n’est pas seul à porter la grandeur de l’événement. « C’est un immense champion, mais ni plus ni moins que Courtney Dauwalter ou d’autres », rappelle-t-elle. Une manière de défendre une vision plurielle du sport, où la légende se construit collectivement.
L’UTMB, ce n’est pas juste un homme ou une femme en tête de course. C’est une semaine entière de passion, de souffrance et de beauté, vécue par des milliers de coureurs et de suiveurs. C’est aussi un esprit, une culture, et une exigence, qui dépassent largement les podiums.
Une histoire à continuer… ou pas
Avec ou sans lui, la course reine du trail mondial continue d’écrire son histoire. Mais force est de constater que Kilian Jornet y reste un chapitre essentiel. Sa silhouette, ses victoires, son humilité, et ses absences successives, nourrissent autant l’imaginaire que les récits d’après-course.
Alors, reviendra-t-il un jour ? Personne ne peut l’affirmer. Mais le simple fait que la discussion reste ouverte suffit à faire palpiter la communauté trail. Car tant que Kilian ne dira pas « non », l’UTMB gardera une place libre pour lui sur la ligne de départ.
Une porte entrouverte… ou un divorce mal digéré ?
Bien sûr, les mots d’Isabelle Poletti ont de quoi faire rêver. Mais pour certains observateurs avisés, cette déclaration tient plus de la communication que d’un réel projet de retour. À ce jour, Kilian Jornet lui-même n’a rien confirmé. Pas de post, pas d’interview, pas de trace publique d’un changement de cap. Alors oui, des discussions ont bien eu lieu au Chianti. Mais est-ce suffisant pour dire qu’il reviendra fouler la Place du Triangle de l’Amitié ? Pas forcément.
Pour certains, l’UTMB cherche à reprendre la main sur une narration qui lui a échappé depuis l’appel discret mais clair de Kilian à boycotter l’événement en 2024. En affirmant aujourd’hui qu’il pourrait revenir, l’organisation tente peut-être de revaloriser son image auprès d’un public qui a été sensible aux critiques du Catalan. On est donc loin d’un “grand retour acté”.
Et puis, rappelons-le : si Kilian est allé courir le Chianti Ultra Trail, cela pouvait très bien s’inscrire dans une logique de qualification pour la Hardrock 100, ou encore dans une volonté de rester dans le circuit UTMB sans pour autant revenir à Chamonix. Rien ne permet de trancher.
Alors oui, l’espoir existe. Mais il ne faut pas confondre dialogue et réconciliation. La fracture entre l’athlète et l’organisation reste profonde, nourrie par des visions divergentes sur la croissance, l’éthique et la direction que prend le trail d’élite.
Peut-être que les deux parties font un pas l’une vers l’autre. Peut-être qu’elles ne font que coexister poliment. Peut-être aussi que ce retour évoqué n’est qu’un fantasme de plus, nourri par le besoin collectif d’associer à nouveau la légende à l’événement. Quoi qu’il en soit, le lien n’est pas rompu. Mais le divorce, lui, ne semble toujours pas digéré.
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Cet article relève de la liberté d’expression journalistique. Il s’appuie sur des faits avérés (déclarations publiques, participation à des courses, historique des relations entre les parties) et les confronte à des analyses, interprétations et hypothèses clairement identifiées comme telles.
L’objectif est de proposer une lecture critique et informée de l’actualité du trail, dans un cadre d’intérêt général. Aucune affirmation n’est présentée comme une vérité absolue, et toute extrapolation est ici assumée comme relevant du commentaire éditorial.
Ni l’auteur ni le média n’ont prétendu que Kilian Jornet avait confirmé son retour à l’UTMB. Seules les déclarations de l’organisation ont été rapportées, puis contextualisées dans un cadre d’analyse journalistique.
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