Parcours de repli activé sur l’OCC
Orages annoncés sur les crêtes, tracé raccourci, départ décalé : tout comprendre au changement de parcours de l’OCC 2025
L’UTMB a activé le parcours de repli sur l’OCC pour deux raisons
Le parcours de l’OCC ne sera pas celui que les coureurs ont reconnu depuis des mois. À moins de 24 heures du départ, l’organisation de l’UTMB a pris une décision forte : activer un itinéraire de repli de 61 kilomètres, avec 3 400 mètres de dénivelé positif. Ce choix radical ne s’explique pas par simple confort, mais par la nécessité absolue de garantir la sécurité des participants. Alors, pourquoi ce changement ? Voici les vraies raisons derrière cette modification de dernière minute.
1- La météo est instable sur les sommets
Jeudi matin, un épisode orageux est attendu dans la région du Mont-Blanc, avec un pic d’instabilité pile à l’heure du départ initialement prévu. Sur les hauteurs entre Champex, Trient et la Flégère, le risque de foudre est jugé trop élevé. Dans un contexte de course en montagne, ce type de situation peut très vite dégénérer : un coureur isolé sur une crête sous un orage devient une cible directe pour les éclairs. L’organisation n’a donc pas hésité : la prudence passe avant tout.
Ce n’est pas la première fois que l’UTMB adapte ses parcours à la météo. L’an dernier, c’était la chaleur qui avait obligé à renforcer les barrières de sécurité. Cette année, c’est la pluie et l’électricité dans l’air qui poussent à revoir les plans. Les sentiers restent les mêmes, mais les priorités évoluent.
2- Un parcours de repli pour garantir l’équité et l’esprit de la course
L’UTMB ne voulait pas annuler. Ni tronquer. Ni improviser à la va-vite. Ce tracé de repli a été préparé à l’avance pour rester cohérent avec l’ADN de l’OCC : un départ suisse, un terrain alpin, un finish à Chamonix. Ce n’est pas un plan B au rabais, mais un parcours pensé pour offrir une expérience complète, dans des conditions gérables.
Bien sûr, cela change la donne pour les coureurs : certains spécialistes des descentes techniques y perdront, tandis que ceux à l’aise sur terrain roulant pourront briller. Les écarts pourraient être plus serrés, et les stratégies chamboulées. Mais le trail, c’est aussi ça : savoir s’adapter, composer avec les éléments, et faire de l’imprévu un nouveau défi.
Les conséquences de ce parcours de repli
1- Un nouveau tracé plus bas, mais pas plus simple
Concrètement, les coureurs partiront toujours d’Orsières, en Suisse. Mais ils descendront vers Bovernier au lieu de grimper immédiatement. Ils passeront ensuite par Martigny, avant d’attaquer le col de la Forclaz. Depuis Trient, la montée au col de Balme se fera par un chemin plus direct, via Les Herbagères, en évitant le Chalet des Grands. Enfin, la descente finale vers Chamonix contournera La Flégère pour un retour plus direct par Le Lavancher et Les Bois.
Ce nouveau profil réduit l’exposition en altitude, mais conserve l’intensité physique de l’épreuve. Il faut toujours avaler 3 400 mètres de D+ sur 61 km, avec de longues montées et des sections roulantes qui risquent de piéger ceux qui partiraient trop vite.
2- Un départ repoussé à 10h15 pour éviter la pire fenêtre météo
L’autre décision stratégique concerne l’horaire. Le départ a été décalé de deux heures, avec trois vagues à 10h15, 10h30 et 10h45. L’objectif ? Laisser passer le cœur de la perturbation orageuse, prévue entre 6h et 10h. Ce léger différé permettrait aux coureurs de s’élancer dans des conditions plus calmes, même si cela implique de courir plus longtemps sous le soleil de l’après-midi. La gestion thermique s’annonce donc essentielle pour éviter les coups de chaud.
L’activation du parcours de repli sur l’OCC 2025 n’est ni un caprice ni un excès de prudence. C’est une décision réfléchie, anticipée, qui rappelle une vérité simple : en trail, la nature décide toujours. Ce jeudi, les coureurs s’élanceront sur un parcours inédit, plus roulant mais toujours exigeant, avec un seul objectif : rallier Chamonix en beauté, malgré les orages, malgré le changement, et avec cette même envie de se dépasser.