Ecouter cet article sur les statistiques de la Diagonale des Fous
Malgré la technicité du parcours, seuls 663 coureurs sur 2 727 ont abandonné cette année. Un record.
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La Diagonale des Fous, c’est quoi ?
Chaque mois d’octobre, l’île de La Réunion devient le théâtre d’une course hors norme : 175 km, 10 000 m de D+, des ravitaillements espacés, des descentes redoutables et des nuits passées à grimper dans l’humidité tropicale. La Diagonale des Fous ne ressemble à aucun autre ultra.
On traverse les cirques de Cilaos, Mafate et Salazie, on affronte le Maïdo, on s’enfonce dans les forêts primaires, on trébuche sur des cailloux volcaniques. C’est une course autant physique que mentale, dont la réputation s’est construite sur des abandons en masse… et des victoires arrachées au courage.
Taux d’abandons très bas en 2025, la Diagonale des Fous est elle devenue trop facile
On dit que c’est plus dur que l’UTMB. Est-ce encore vrai ?
L’UTMB, avec ses 170 km autour du Mont-Blanc, est souvent cité comme l’épreuve reine de l’ultra-trail mondial. Pourtant, dans l’imaginaire collectif des traileurs, la Diag reste « plus dure », plus lente, plus extrême.
Mais en 2025, les chiffres racontent une autre histoire. Le taux d’abandon de la Diagonale s’effondre à 24,3 %, alors que l’UTMB a connu un taux de 33 %. Le mythe réunionnais serait-il en train de s’adoucir ? Voici quatre raisons qui peuvent expliquer cette chute historique des abandons.
Cinq raisons qui expliquent que la Diagonale des Fous 2025 a beaucoup de finishers et peu d’abandons
Une météo idéale du début à la fin
Cette année, la météo a été « parfaite », selon de nombreux coureurs. Il faisait chaud, mais pas l’enfer tropical des éditions précédentes. La grosse chaleur n’est jamais vraiment tombée. Et surtout, les nuits n’ont pas été glaciales comme cela peut parfois être le cas dans les hauts.
Pas de tempête, pas d’orage, pas de brouillard piégeux sur les crêtes. Juste des conditions clémentes, constantes, qui ont permis aux coureurs de mieux gérer leur allure et leur hydratation. Quand la météo n’est pas un facteur d’abandon, la Diag devient plus prévisible. Et plus franchissable.
Des traileurs de plus en plus affûtés
Le trail a changé. Fini le temps où l’on se lançait sur la Diagonale avec trois barres et une frontale. Aujourd’hui, même les amateurs suivent des plans d’entraînement rigoureux, consultent des coachs, testent leur matos pendant des mois.
Le niveau du peloton a clairement monté d’un cran. Ceux qui s’alignent sur le Grand Raid savent dans quoi ils mettent les pieds. Ils ont fait leurs armes sur d’autres ultras, ont acquis une vraie gestion de course. Résultat : moins de casse, plus de lucidité, et plus de finishers.
Des organisateurs toujours plus efficaces
On l’oublie souvent, mais la réussite d’un ultra dépend aussi de ce qu’il se passe en dehors du sentier. En 2025, le Grand Raid a montré une logistique exemplaire : balisage impeccable, ravitaillements bien fournis, dispositifs médicaux réactifs, communication claire.
Le suivi en temps réel via LiveTrail et les informations partagées par les bénévoles permettent aux coureurs de mieux anticiper les barrières horaires, de gérer leurs relais, et même de retrouver plus vite la motivation quand le moral flanche. Le soutien extérieur devient une arme supplémentaire contre l’abandon.
Une sélection naturelle dès l’inscription
Ceux qui décrochent un dossard pour la Diag doivent désormais justifier d’un solide UTMB Index. Autrement dit, ils doivent avoir déjà performé sur d’autres courses exigeantes pour espérer être tirés au sort. Le temps des candidatures « touristiques » est révolu.
Cette sélection préalable filtre les profils les moins préparés. À l’arrivée, on retrouve un peloton homogène, déjà expérimenté, prêt à affronter 175 km de galère tropicale. Le mythe reste intact, mais la marche d’entrée est plus haute. Ce qui diminue les abandons.
Une course toujours aussi difficile, mais mieux apprivoisée
Ne nous trompons pas : la Diagonale des Fous 2025 a été un enfer pour les jambes et les pieds. Mais elle n’a pas été injuste. Elle a été maîtrisée. Parce que les coureurs sont devenus des stratèges. Parce que les bénévoles savent comment aider sans sur-assister. Parce que la météo a joué le jeu.
Ce taux de 24 % n’est pas une anomalie. C’est peut-être la nouvelle norme. Celle d’un ultra qui reste mythique, mais dont la difficulté est désormais mieux comprise, mieux anticipée, mieux gérée.
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