C’est dans une interview accordée au magazine papier Esprit Trail, au Lavaredo Ultra Trail, qu’Anton Krupicka a semé le doute : sera-t-il au départ de l’UTMB 2025 ? Rien n’est moins sûr. Le mythique traileur américain, idole d’une génération, a répondu sans détour : « Je ne peux pas confirmer. J’ai été blessé cet hiver, et je ne cours de nouveau que depuis six semaines. Je prendrai ma décision finale dans un mois. »
Anton Krupicka
lien rémunéré i-run
Anton Krupicka
Voilà de quoi refroidir l’enthousiasme des fans, qui espéraient le voir fouler les sentiers de Chamonix, onze ans après sa dernière participation. Car si Anton Krupicka est loin d’être le favori au classement, il reste une figure majeure du trail mondial, un symbole vivant de la course libre, du plaisir en montagne et de la simplicité.
L’UTMB, un symbole en question
En filigrane, sa réponse soulève un point de fond : veut-il vraiment courir l’UTMB à nouveau ? Car derrière les considérations physiques, c’est tout un changement d’époque qui semble peser dans la balance. Anton évoque son âge — 41 ans —, mais surtout un changement de priorités : « Ce n’est plus la question de quelle course je vais faire. C’est : qu’est-ce qui me donne envie d’être en montagne ? »
Une phrase qui sonne comme un adieu à la course reine du calendrier. L’UTMB, devenu fer de lance d’un circuit globalisé (les UTMB World Series), ne fait plus rêver certains coureurs de la vieille école, pour qui l’esprit trail se résume à la liberté, la montagne et le dépassement de soi — loin des contrats, des teams, des stratégies, et des records au centième de seconde.
Une fracture (de stress) symbolique
Anton Krupicka, victime d’une fracture de stress cet hiver, incarne malgré lui ce tiraillement : blessé physiquement, mais aussi peut-être usé mentalement par un circuit devenu trop calibré, trop commercial. Dans les commentaires de l’interview, nombreux sont ceux qui saluent sa lucidité : « Ce qui est beau chez Anton, c’est que le moteur soit l’envie, et non le besoin d’y être », écrit Esprit Trail Magazine.
Le sport-business a ses raisons, mais le trail, dans son ADN, a toujours voulu autre chose. Et Krupicka pourrait bien devenir, avec d’autres comme Zach Miller, l’un des derniers symboles d’un trail romantique, où la ligne de départ n’est jamais une obligation.
Une décision très attendue
Alors, Anton Krupicka sera-t-il au départ de l’UTMB 2025 ? Il le saura — et nous le saurons — dans quelques semaines. Mais peu importe, au fond, qu’il y soit ou non : sa prise de parole dit quelque chose d’essentiel sur le moment que traverse notre sport. Une question qu’on serait bien inspirés de se poser, chacun à notre niveau : Pourquoi, au fond, court-on encore ?
Mention éditoriale
Cet article s’appuie sur une déclaration publiée par Esprit Trail Magazine. Il a été rédigé de bonne foi, dans un but informatif. Pour toute remarque ou rectification, un droit de réponse est possible.
Résumé de l’article
Anton Krupicka, figure emblématique du trail « à l’ancienne », pourrait ne pas prendre le départ de l’UTMB 2025. Blessé cet hiver, il se laisse un mois pour décider. Mais au-delà de sa condition physique, c’est sa vision du trail, éloignée du sport-business, qui l’éloigne de l’UTMB moderne. Sa déclaration à Esprit Trail a relancé le débat sur l’évolution du sport. Qu’il vienne ou non, son message résonne fort : courir pour soi, pas pour un sponsor.
FAQ — Qui est Anton Krupicka ?
Qui est Anton Krupicka ?
Anton Krupicka est un traileur américain né en 1983, connu pour son style minimaliste, sa barbe longue, et sa chevelure rebelle. Il a marqué les esprits dans les années 2000-2010 avec ses performances impressionnantes en ultra-trail, notamment aux États-Unis.
Pourquoi est-il si populaire dans le monde du trail ?
Krupicka est devenu une icône pour son approche authentique de la course à pied : torse nu, en sandales, avec un sac minimaliste. Il prône une philosophie simple, tournée vers l’amour de la montagne et le dépassement personnel, bien loin du sport-business.
Quel est son palmarès ?
Il a remporté des courses mythiques comme la Leadville 100 à deux reprises, et a brillé sur la Western States 100 (2e en 2010). En Europe, il a participé à l’UTMB en 2012, mais n’a jamais été un coureur « à contrat » à la poursuite des classements.
Pourquoi son éventuelle non-participation à l’UTMB 2025 fait autant parler ?
Parce qu’il incarne une génération pour qui le trail était un art de vivre. Son retrait potentiel de l’UTMB est vu comme un geste fort contre la dérive commerciale du circuit UTMB World Series.
Pourquoi est-il blessé ?
Il a subi une fracture de stress au fémur durant l’hiver. Il ne recourt réellement que depuis six semaines et doute de sa capacité à se lancer dans un ultra aussi exigeant que l’UTMB.
Lire aussi
- Fin d’un mythe : même Anton Krupicka, le roi du minimalisme, s’entraîne avec une montre GPS
- Trail : Anton Krupicka sera sur l’UTMB en 2025
- Fans hystériques : Anton Krupicka va revenir sur l’UTMB en 2025 !
- Anton Krupicka… mais pourquoi tu as fait ÇA ?