La question des pacers au Tor des Géants
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pacers Tor des Géants : pourquoi les pacers sont-ils autorisés aux États-Unis et pas en France ?
Dans le monde du trail, la question de l’utilisation des pacers, ces coureurs qui accompagnent les participants sur certaines portions de course, suscite de nombreuses discussions. Aux États-Unis, il est courant de voir des pacers dans les grandes courses comme la Western States ou la Hardrock 100, tandis qu’en France ou en Europe, cette pratique est rarement autorisée. Cela soulève une question : pourquoi cette différence entre les deux continents ?
La fonction des pacers : un soutien dans l’effort
L’une des premières raisons de l’utilisation des pacers aux États-Unis est liée aux caractéristiques techniques des courses. Les épreuves américaines se déroulent souvent en haute altitude et sur des terrains extrêmement exigeants, nécessitant une gestion de l’effort très pointue. Les pacers ne sont pas là pour courir à la place du coureur, mais pour l’aider à garder un rythme régulier, à rester lucide et à traverser les moments de fatigue intense. Ils apportent également un soutien moral important dans des courses qui peuvent durer plusieurs dizaines d’heures.
Une différence culturelle
L’autre explication se trouve dans la culture du trail. Aux États-Unis, l’accent est mis sur la performance et l’idée de repousser ses limites. Il ne s’agit pas seulement de terminer la course, mais de le faire en battant des records ou en cherchant à maximiser sa performance. Dans cette optique, les pacers sont considérés comme un soutien stratégique pour aider les coureurs à atteindre ces objectifs. En France, en revanche, la philosophie du trail repose davantage sur l’autosuffisance du coureur. Les règlements des courses mettent souvent en avant la capacité des participants à se débrouiller seuls tout au long du parcours, en harmonie avec la nature.
L’exemple récent du Tor des Géants avec la polémique lancée par Martin Perrier
Cette différence de mentalité a été récemment illustrée lors du Tor des Géants 2024, où François D’Haene a été accusé de tricherie par Martin Perrier pour avoir prétendument utilisé des pacers. Ces accusations ont déclenché une polémique, car en France, cette pratique est perçue comme contraire à l’esprit du trail. Les règlements des courses françaises mettent un point d’honneur à l’autonomie des coureurs, contrairement aux États-Unis où les pacers font partie intégrante de l’expérience de course.
Le trail : un sport plus collectif qu’il n’y paraît
L’utilisation des pacers, bien qu’elle soit perçue différemment en fonction des cultures, ajoute une dimension collective à un sport souvent vu comme individuel. Aux États-Unis, cela renforce l’idée que même dans une épreuve aussi exigeante qu’un ultra-trail, la réussite peut être le fruit d’un effort partagé, entre le coureur principal et son équipe de soutien. Cette philosophie contraste avec l’approche européenne, où la solitude du coureur face à la montagne reste un élément clé de l’épreuve.
En fin de compte, la présence ou non de pacers est un choix qui reflète des traditions différentes, mais toutes deux enrichissent la pratique du trail à leur manière.
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crédit photo : organisateur