Ces derniers mois, taper sur les coureurs et les trailers a été à la mode. D’un coup, c’était de notre faute si le virus circulait, on était responsables de tous les maux. C’était plutôt prévisible. En effet, à chaque temps de crise, il faut trouver un responsable qui va servir de réceptacle à la haine de tous. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas été déçus.
Si la plèbe collabo avait pu organiser la déportation des coureurs, je suis malheureusement convaincu que certains ne s’en seraient pas privés.
Le trail pas prioritaire
Du côté de l’administration et du politique, ce n’était pas beaucoup mieux. Peut-être que c’était moins extrême dans le contenu, mais c’était tout aussi violent. Car en soi, une ministre qui est censée nous soutenir et qui va balancer que le sport n’a rien de prioritaire dans le cadre d’un retour à la vie normale, c’est une sacrée gifle.
Ces deux types de personnalités s’inscrivent, chacune à sa manière, dans une tradition de mépris et de condescendance du sport ; bref, des gens qui préfèrent porter un jogging qu’en faire un.
Organiser des trails, un parcours du combattant
Aussi, cet été, le trail a de nouveau pu avoir un peu voix au chapitre, moyennant le respect d’un protocole sanitaire extrêmement prudent (ce qui n’a rien de scandaleux) et qui, surtout, met énormément de responsabilité sur les épaules des organisateurs (ce que je ne comprends pas, c’est que ça n’empêche pas les maires de nous casser les pieds).
Des organisations ont néanmoins choisi de jouer le jeu et de maintenir leurs épreuves, en apportant quelques modifications. Ce qui était assez curieux, voire scandaleux, c’est qu’à partir du moment où on a su que des trails auraient lieu, toute une frange de cerveaux malades a été au taquet en espérant qu’un cluster émerge d’une course pour justifier ensuite le fait qu’il faut tout interdire et arrêter de vivre.
Les trails ont eu lieu finalement et se sont déroulés presque normalement. Et encore, franchement, juste devoir porter un masque au départ et faire un peu attention dans les zones de ravitaillement, ça n’a rien de très compliqué. Il faut vraiment être une petite chose fragile pour s’arrêter à ça.
Pas de cluster dans le trail
Une fois les trails passés, dans les quelques jours qui suivaient, forcément, une petite appréhension demeurait. Est-ce qu’un cas asymptomatique pouvait être passé entre les mailles du filet malgré le respect des protocoles et des distanciations ?
- On était plutôt optimiste en été, tout pouvant se dérouler en extérieur
- en automne et en hiver, ce sera peut être un peu différent et les protocoles devront probablement être un peu optimisés, sachant que rester en extérieur tout le temps sera moins aisé ; je pense notamment à la Saintélyon.
Pas de covid pendant un trail
Et ?? Oh, surprise ! AUCUN CLUSTER ne s’est déclenché à l’occasion d’un trail depuis le 1er août. Alors, plutôt que d’accuser le sport de tous les maux, autant s’en inspirer, voir ce qui a fonctionné et qui a permis d’empêcher ça, et surtout, qu’on nous foute enfin un peu la paix en nous laissant pratiquer notre sport ! Vouloir interdire les trails sous prétexte qu’on ne peut pas maintenir l’organisation d’un gros événement (type Marathon de Paris ou UTMB), c’est excessivement stupide et tout aussi fainéant.