Avant l’UTMB, l’inquiétude grandit en vallée de Chamonix. Après un éboulement meurtrier sur la RN205 ce mecredi 20 août, certains redoutent que d’autres chutes de pierres surviennent, peut-être même pendant la course. Le glacier des Bossons montre des signes d’instabilité, la météo s’annonce mauvaise, et l’organisation doit jongler avec une logistique de plus en plus tendue.
Coros Nomad
« Pas impossible qu’il y ait de nouveaux éboulements d’ici à la course, voire pendant », nous confie notre journaliste spécialisé qui est sur place et qui suit de près la situation locale. Ce mercredi 20 août, la vallée a été secouée par un drame. Un bloc de roche s’est effondré sur un véhicule qui circulait sur la RN205, dans la descente des Égratz (redescente de Chamonix vers Sallanche). Deux jeunes adultes sont morts sur le coup. Le conducteur et sa passagère ont été blessés, dont l’un gravement. La route a été coupée pendant plusieurs heures.
La RN205 est bien plus qu’une simple route de montagne. Elle relie directement Chamonix à Genève et à l’Italie via le tunnel du Mont-Blanc. À l’approche de l’UTMB, elle constitue une artère stratégique pour les milliers de coureurs, d’accompagnateurs et de bénévoles qui affluent dans la vallée. Sa fragilité met en lumière un équilibre précaire : celui d’une course de renommée mondiale, suspendue aux caprices d’une montagne instable.
Ce n’est pas le premier signal d’alerte…
Suite à une chute de pierres sur la RN205 dans le sens Chamonix-Passy, un centre opérationnel départemental a été activé en préfecture afin de coordonner les opérations de secours et de sécurisation. pic.twitter.com/U7VHRCM4Uh
— Préfète de la Haute-Savoie (@Prefet74) August 20, 2025
Début août, un autre éboulement, entre Chamonix et Les Houches, avait déjà contraint les organisateurs à revoir le parcours.
Le ravitaillement de La Balme a été supprimé, le départ avancé de 15 minutes, et une montée sèche inédite ajoutée dès les premiers kilomètres. Ces modifications ont été présentées comme exceptionnelles. Mais elles pourraient ne pas être les dernières.
La météo vient noircir le tableau…
Les prévisions annoncent un temps perturbé pour la fin de semaine prochaine, avec des risques de pluie et d’instabilité sur les crêtes.
Le glacier des Bossons a déjà connu plusieurs chutes de pierres ces derniers jours. L’idée de nouveaux éboulements pendant la course, autrefois marginale, n’est plus exclue par ceux qui connaissent bien la vallée.
À cela s’ajoutent les restrictions de circulation déjà annoncées pour le jour du départ. Le vendredi 29 août, plusieurs routes seront fermées de 18h à minuit entre Passy, Saint-Gervais et les Contamines. Seules les personnes munies d’un laissez-passer pourront y circuler. Des navettes, parkings-relais et télécabines seront mobilisés pour absorber le flux. Mais si une nouvelle fermeture de la RN205 intervenait à ce moment-là, toute la logistique risquerait de s’effondrer.
L’édition 2025 de l’UTMB s’annonce donc à haut risque. Pas sur le plan sportif, mais bien sur le plan logistique et climatique. Ce n’est pas la première fois que la montagne impose ses lois, mais rarement l’équilibre aura été aussi fragile à quelques jours du départ. Organisateurs, coureurs, spectateurs : tous devront composer avec l’imprévisible.Lire plus de news sur l’UTMB
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- Cet article repose sur des faits vérifiables à la date de publication et sur des propos rapportés de manière fidèle. Les éléments d’anticipation ou d’inquiétude exprimés dans le texte ne constituent en aucun cas une prédiction certaine, mais une analyse du contexte actuel en vallée de Chamonix. L’auteur décline toute intention de nuire aux organisateurs de l’UTMB ou aux acteurs locaux, et s’inscrit dans une démarche d’information, dans le respect du droit à la liberté de la presse. Les références faites dans cet article à l’organisation de l’UTMB, à ses partenaires ou à toute entité commerciale le sont à titre informatif uniquement. Elles ne sauraient en aucun cas constituer une critique dirigée à leur encontre. L’auteur s’engage à respecter le travail de chacun dans un cadre loyal, équitable et conforme à la liberté d’expression encadrée par la loi.
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