Être athlète ou créateur de contenu ? Et si on n’avait plus besoin de choisir ?
Dans le trail comme ailleurs, une ligne de démarcation semblait infranchissable : d’un côté, les athlètes professionnels, rigoureux, discrets, tournés vers la performance. De l’autre, les créateurs de contenu, ultra-présents sur les réseaux, parfois moqués pour leur besoin de visibilité. Mais cette opposition est-elle encore d’actualité ?
Mathieu Blanchard semble faire la jonction.
Mathieu Blanchard
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À la fois ultra-traileur de très haut niveau — podiums à l’UTMB — et conteur moderne à travers ses documentaires, ses posts et ses récits, Mathieu Blanchard redéfinit le rôle de l’athlète d’aujourd’hui.
Ni influenceur pur, ni pur sportif : les deux à la fois. Avec exigence. Avec authenticité.
Son admiration pour Kilian Bron, légende du VTT enduro, en dit long : plus qu’un modèle de performance, ce dernier est une référence en matière de narration. De storytelling. Et c’est ce que Mathieu semble vouloir construire, à son tour : une carrière où les exploits sportifs ne s’opposent pas à la création, mais s’y nourrissent.
Le parallèle est fascinant.
En découvrant le VTT, Mathieu renforce son gainage, améliore sa lecture du terrain, affine sa concentration. Mais surtout, il se ressource. Il s’inspire. Et c’est peut-être cela qui fait la différence aujourd’hui dans un ultra : l’énergie mentale, la capacité à rester passionné sur la durée.
Ce qui était vu hier comme une dissonance — faire des vidéos sur Instagram ou YouTube tout en courant les plus grandes courses — devient une harmonie. Une force.
Et il n’est pas seul.
D’autres figures sportives brouillent les lignes : Fernanda Maciel, avocate devenue traileuse Red Bull, filme ses défis avec sobriété. Dylan Bowman documente ses projets sur Freetrail tout en restant un coureur de haut niveau. Même Eliud Kipchoge, dans un autre registre, inspire des millions via ses prises de parole millimétrées et ses séries vidéos. L’athlète-influenceur n’est plus un oxymore : c’est une nouvelle réalité du sport moderne.
Et il n’est pas le seul à emprunter cette voie en France. Lambert Santelli, recordman du GR20, partage régulièrement ses aventures corses et sa préparation avec une sincérité brute. Sissi Cussot, ultra-traileuse accomplie, mêle performance, humour et auto-dérision dans ses contenus. Aurélien Dunand-Pallaz, vainqueur de la Diagonale des Fous, n’hésite plus à documenter ses stages, ses émotions, ses choix stratégiques. Même un athlète aussi discret que Thibaut Garrivier a commencé à développer une présence plus forte en ligne, en partenariat avec ses sponsors. Tous montrent qu’on peut rester performant tout en inspirant autrement.
Blanchard ne triche pas. Il ne met pas en scène un lifestyle de façade. Il montre les coulisses. Il montre l’équipe. Il montre les doutes.
Et peut-être qu’au fond, le trail moderne a besoin de ça : des athlètes capables de nous faire vibrer pendant la course… mais aussi après.
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Mention de prudence éditoriale : Cet article adopte un ton éditorial volontairement affirmé. Il ne remet pas en cause les carrières individuelles mais propose une analyse sur l’évolution des figures du trail.