Marcher en trail
En trail, marcher n’est pas un aveu d’échec. C’est une stratégie. Dans les montées abruptes, sur les terrains accidentés ou lors des ultras interminables, la marche devient une alliée précieuse pour ceux qui veulent aller loin… et vite. Contrairement aux idées reçues, elle n’est pas réservée aux moments de faiblesse, mais fait partie intégrante d’une gestion de course efficace. Voici pourquoi, dans certaines situations, marcher est bien plus rentable que courir.
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Marcher en trail pour mieux performer : une vraie stratégie de course
Sur route, ralentir rime souvent avec abandon. En trail, c’est tout l’inverse. Dès que les pentes s’élèvent ou que les sentiers deviennent techniques, même les meilleurs ralentissent volontairement l’allure pour préserver leurs ressources. Kilian Jornet, François D’Haene et bien d’autres champions n’hésitent pas à adopter la marche rapide, notamment dans les longues montées où courir consommerait une énergie excessive pour un gain de vitesse minime.
Les moments où marcher est plus efficace que courir
Lorsque l’inclinaison dépasse les 10 %, courir devient vite contre-productif. À effort égal, marcher permet souvent d’avancer presque aussi vite, tout en économisant le cœur, les jambes et le souffle. Dans les ultra-trails, cette gestion alternée de la marche et de la course devient une clé pour tenir sur la durée et éviter les coups de mou prématurés.
Une meilleure gestion de l’énergie et du cardio
Le trail est une affaire d’endurance. En montée, forcer la course élève la fréquence cardiaque au-delà des zones idéales (zone 2 ou 3), réduisant la capacité à encaisser les heures suivantes. À l’inverse, une marche dynamique permet de rester dans une zone d’effort plus contrôlée, évitant les explosions soudaines. Marcher, c’est aussi préserver ses muscles : les quadriceps souffrent moins, la fatigue musculaire est mieux répartie, et les crampes se font plus rares.
Techniques de marche optimisées pour les traileurs
Marcher, oui… mais pas n’importe comment !
La marche active, où l’on penche légèrement le buste en avant en gardant une cadence dynamique, permet de maintenir une bonne allure sans rupture de rythme.
L’utilisation des bâtons ajoute un appui précieux, surtout en montée : ils répartissent la charge entre bras et jambes, et améliorent la stabilité sur les terrains irréguliers.
Enfin, l’appui sur les cuisses, où l’on pousse avec les mains sur les jambes, est très utilisée dans les pentes extrêmes pour aider la poussée sans exploser les mollets.
Adapter sa tactique au profil du parcours
Chaque trail est unique. Sur une courte distance avec peu de dénivelé, courir davantage est souvent possible. Mais en montagne, ou sur des formats longs, ceux qui savent alterner intelligemment entre course et marche tiennent plus longtemps et finissent plus fort. Dans les grandes classiques alpines ou pyrénéennes, la marche est une évidence dès que la pente devient sérieuse.
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