L’édition 2025 de l’UTMB a une nouvelle fois rappelé une évidence : les chiffres et les pronostics ne suffisent pas pour prédire le résultat final.
Une étude menée par Trail the World met en lumière l’écart impressionnant entre les favoris désignés par l’UTMB Index et la réalité du classement.
Hommes : 44 % d’abandons chez les prétendants
Sur le plateau masculin, la moitié des têtes d’affiche a disparu en cours de route. Jean-Philippe Tschumi, pourtant annoncé comme une valeur sûre, a abandonné, victime de problèmes digestifs. François D’Haene, de retour sur la distance après une longue pause, a lui aussi quitté la course prématurément. Même sort pour Jeff Mogavero, Daniel Jones ou encore Hayden Hawks, incapables de terminer la boucle chamoniarde.
Au final, seuls Tom Evans, vainqueur, Josh Wade (3e), Thibaut Garrivier (5e) et Ludovic Pommeret (6e) ont tenu leur rang, alors que des outsiders comme Rod Farvard (9e) ou Ji Duo (4e) se sont invités dans le top 10.
Femmes : un meilleur bilan, mais pas sans casse
Chez les femmes, le constat est moins brutal. Le taux d’abandon des favorites plafonne à 22 %, deux fois moins que chez les hommes. Ruth Croft a confirmé son statut en s’imposant, suivie de près par Camille Bruyas (2e) et Katharina Hartmuth (3e). Mais d’autres ont craqué : Abby Hall, Lin Chen, Antonina Iushina ou encore Johanna Antila n’ont pas vu l’arrivée à Chamonix.
L’énorme surprise vient de Courtney Dauwalter, reine incontestée de l’ultra, qui n’a terminé “que” 10e, bien loin des attentes, tandis que des noms moins médiatisés comme Maëlle Deruaz (5e) et Magali Mellon (6e) se sont hissés dans le haut du classement.
Quand les chiffres se heurtent à la montagne
Au global, seuls 38 % des hommes et 50 % des femmes ont fait aussi bien que leur statut de favori UTMB Index. La montagne a donc rappelé qu’aucun algorithme ne peut anticiper les coups de chaud, les problèmes digestifs, la gestion mentale ou la résistance musculaire sur plus de 20 heures d’effort.
En résumé
L’UTMB Index reste une base de comparaison, mais certainement pas une garantie. En 2025, Chamonix a confirmé que les sentiers ont toujours le dernier mot.
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