C‘est le rituel de fin d’année. Chacun y va de son bilan, de ses chiffres, de ses records. Audiences en hausse, engagement en explosion, succès “historique”. Peu importe le sport, peu importe le secteur : tout le monde aurait cartonné.
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Le trail n’échappe pas à la règle. Et les Golden Trail World Series non plus.
Dans leur bilan 2025, les GTWS empilent les chiffres spectaculaires : millions de vues, heures de diffusion, audience mondiale, croissance record sur les réseaux sociaux. Sur le papier, le succès est total. Presque trop parfait.
Sauf qu’une question simple mérite d’être posée : est-ce que ce succès se voit réellement, hors des communiqués et des bilans chiffrés ?
Les Golden Trail World Series mettent en avant des indicateurs impressionnants
Plus de 60 heures de diffusion cumulée, près de 90 millions de vues vidéo sur leurs plateformes, une exposition internationale dans plusieurs dizaines de pays, et une croissance continue de leur communauté sur les réseaux sociaux.
Pris isolément, ces chiffres donnent l’image d’un circuit en pleine expansion, capable de rivaliser médiatiquement avec les grands événements du trail mondial.
Mais la réalité vécue par le grand public raconte autre chose.
Lorsqu’un UTMB ou une Diagonale des Fous a lieu, même des non-coureurs en entendent parler. Les médias généralistes s’en emparent. Les réseaux sociaux débordent. Les noms des vainqueurs circulent bien au-delà du cercle des traileurs.
À l’inverse, les Golden Trail World Series restent largement invisibles hors de la sphère des pratiquants avertis.
Une question simple permet de mesurer ce décalage : un non-sportif vous a-t-il déjà parlé spontanément des Golden Trail World Series ?
Connaît-il le nom d’Elhousine Elazzaoui, pourtant double vainqueur du circuit ? Dans l’immense majorité des cas, la réponse est non.
Le niveau est élevé, les courses sont spectaculaires, les athlètes remarquables.
Le problème, c’est l’écart entre le récit d’un succès populaire massif et la réalité d’un circuit qui reste, en pratique, confidentiel pour le grand public.
Additionner des vues, des heures de diffusion et des audiences potentielles ne suffit pas à créer un événement culturel. La notoriété ne se décrète pas par un tableur. Elle se constate.
À l’arrivée, le paradoxe est là. Les Golden Trail World Series revendiquent une saison “record”. Mais dans la mémoire collective, ce que beaucoup retiendront surtout de 2025, ce n’est ni un chiffre, ni une audience, ni un documentaire.
C’est la disqualification pour dopage de Joyline Chepngeno, initialement victorieuse de Sierre-Zinal, avant-dernière étape des Golden Trail World Series, quelques jours avant la grande finale.
Notre source sur les Golden Trail World Series
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