favoris OCC 2025
L’OCC 2025 (57 km, 3 500 m D+) s’annonce comme l’une des courses les plus relevées de la semaine UTMB, avec un plateau masculin d’une densité exceptionnelle. Si le format est plus court que celui de ses grandes sœurs (TDS, CCC, UTMB), il n’en reste pas moins exigeant. Le profil est nerveux, les montées cassantes, les descentes techniques et le rythme très soutenu du début à la fin. En moins de six heures, tout se joue. Cette année, une dizaine d’athlètes possèdent le potentiel pour s’imposer à Chamonix. Tour d’horizon.
Les favoris de l’OCC : Jim Walmsley, mais pas que !
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Jim Walmsley (USA, UTMB Index 945) : l’invité surprise
C’est la surprise du chef. Après avoir renoncé à l’UTMB pour ménager son genou, Jim Walmsley a choisi l’OCC pour tester sa forme sur un format plus court. Vainqueur de l’UTMB en 2023, triple champion du monde, recordman du 50 miles… son palmarès parle pour lui. Et s’il est surtout connu pour ses performances sur 100 km et plus, il a aussi un vrai passé de coureur rapide (29’08 sur 10 000 m) et des références solides sur les formats 40-60 km. Sa victoire récente sur le KV de Méribel montre qu’il est affûté. Mais il reste une inconnue : sa récupération post-blessure tiendra-t-elle sur un effort aussi intense ?
Davide Magnini (ITA, UTMB Index 913) : l’Italien en feu
Vainqueur du Marathon du Mont-Blanc 2025, Davide Magnini arrive en pleine forme. Spécialiste des efforts courts en montagne, ancien skieur alpinisme, il possède une capacité à encaisser les forts dénivelés avec une aisance incroyable. Son style offensif peut parfaitement coller au profil de l’OCC, surtout si la météo est stable. Il pourrait bien être l’un des seuls à tenir le rythme de Walmsley en montée.
Nadir Maguet (ITA, UTMB Index 923) : explosif et dangereux
Autre Italien redoutable, Nadir Maguet s’est illustré cette saison en remportant le 50K de Val d’Aran. Avec un passé en skyrunning et de nombreux podiums sur les formats 40 à 70 km, il coche toutes les cases pour briller sur cette OCC. Il n’a pas le même volume que Walmsley, mais son explosivité et sa technique en descente peuvent faire la différence.
Petter Engdahl (SWE, UTMB Index 915) : retour du Scandinave volant
Vainqueur de la CCC 2022, Petter Engdahl connaît parfaitement les sentiers autour de Chamonix. Il a déjà brillé sur l’OCC (3ᵉ en 2021) et possède l’un des styles les plus aériens du peloton. Si le terrain est sec et rapide, il pourrait surprendre tout le monde, d’autant qu’il a récemment montré de très bons chronos en montée sèche et sur marathon trail.
Roberto Delorenzi (SUI, UTMB Index 924) : le skyrunner à domicile
Le Suisse Roberto Delorenzi est un vrai spécialiste des courses techniques et rapides. Il est chez lui à Chamonix. Sa gestion de course est précise, sa relance en descente chirurgicale. Il n’a pas encore remporté de grande victoire sur le circuit UTMB World Series, mais il progresse chaque année. Et sur un 57 km aussi serré, la victoire pourrait se jouer à quelques minutes près : un terrain parfait pour lui.
D’autres outsiders solides : Minoggio, Benítez, Rutto, Peterman
Parmi les autres prétendants, Cristian Minoggio (ITA, UTMB Index 920) reste un habitué des places d’honneur. Puissant, constant, il pourrait profiter d’une course d’usure. Miguel Benítez (ESP) arrive en pleine ascension, et Ezekiel Rutto (KEN), habitué des formats roulants, pourrait surprendre si la course est rapide dès le départ. Enfin, Adam Peterman (USA), champion du monde 2022 de trail long, a les qualités pour faire un coup s’il décide d’imposer un tempo fort.
Les traileuses sur l’OCC
Cez les femmes, l’OCC 2025 s’annonce tout aussi dense et spectaculaire, avec un plateau élite marqué par un retour très attendu : celui de Judith Wyder. La Suissesse, ancienne sprinteuse en orientation, est la mieux cotée du plateau féminin avec un UTMB Index de 804, et sa vitesse de base combinée à son agilité technique en fait une véritable prétendante à la victoire. Elle devra toutefois composer avec la montée en puissance de Miao Yao (800), étoile montante du trail chinois, et de Joyline Chepngeno (797), qui incarne la nouvelle vague kenyane sur le circuit. Côté européen, Rosa Lara Feliu et Sara Alonso (781) défendront les couleurs espagnoles avec ambition, tandis que Sophia Laukli (780), étoile montante du trail américain, pourrait bien dynamiter la course si elle part à l’avant. Il faudra aussi surveiller les expérimentées Maude Mathys, Theres Leboeuf, ainsi que la Canadienne Jazmine Lowther, toutes capables de créer la surprise sur un parcours aussi nerveux que celui de l’OCC.
Une course où tout peut basculer
Contrairement à l’UTMB ou la TDS, l’OCC se court en une seule journée, sans nuit, sans grande phase de récupération. Cela signifie que le rythme est soutenu du départ à l’arrivée, sans fenêtre de flottement. La montée vers Catogne et la descente sur Trient sont décisives. Puis, la fameuse section entre Vallorcine et La Flégère – déjà redoutée sur la CCC ou l’UTMB – devient un juge de paix terrible pour les coureurs à la limite de la rupture.
Sur une course aussi dense, les écarts sont minimes. La moindre hésitation, une perte de temps au ravito, un manque d’agressivité dans une descente, et c’est une dizaine de places qui s’envolent. C’est aussi ce qui rend l’OCC si spectaculaire : il ne suffit pas d’être fort, il faut aussi être incisif et lucide.
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