Ces derniers jours, un marathonien non-binaire (qui ne se sent ni homme ni femme), Jake Federowski, a donné une interview dans un média américain à propos de l’inclusion des personnes non-binaires dans le monde du trail.
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Les demandes surréalistes d’un athlète non-binaire
Le trail est un sport d’hétéro blanc coincés…
On le sait, le trail (même si ce n’est pas assumé) est un sport de quadra blanc qui s’ennuie et un sport très conservateur (il suffit de passer dix minutes sur un groupe facebook dédié au trail pour voir les boomers s’offusquer du fait qu’on peut plus rien dire pour prendre la mesure du vide abyssal qui se situe entre les deux oreilles de la plupart des gens). Il suffit de prononcer les mots LGBTQ et on est parti pour un feu d’artifice de conneries et poncifs en tous genres.
… et les athlètes non binaires veulent plus d’inclusion dans le trail…
C’est dans ce contexte que Federowski, qui se définit comme non-binaire, a livré son interview, plus précisément après avoir, avec plusieurs autres athlètes non binaires, publié une lettre ouverte à la communauté du trail pour demander plus d’inclusion. Celle-ci s’adresse aux directeurs de course, aux sponsors, aux vendeurs, aux spectateurs et aux participants (et clairement, si on doit attendre de l’ouverture d’esprit de la part d’un peloton de sportifs, on a clairement pas le cul sorti des ronces, comme on dit).
Car comme c’est expliqué dans l’interview, tout est à faire,
– que ce soit au niveau des inscriptions administratives
– que ce soit au niveau des toilettes,
– que ce soit au niveau des podiums…
Ça ne sera pas pour cette génération, peut- être plus tard
Le gros challenge, c’est de réussir à changer la culture.
La bonne nouvelle, c’est qu’on sait que ça arrivera (car les prochaines générations seront forcément moins débiles que celle actuelle, le contraire étant scientifiquement impossible); la mauvaise nouvelle, c’est que ça peut prendre du temps.
Comment faire pour casser les habitudes ? Pour Jake,
“c’est quelque chose que tout le monde peut commencer maintenant. Beaucoup de gens ne se rendent même pas compte des questions de genre car elles ont été élevées dans un contexte où le genre fait l’identité. Pour ceux dont ce n’est pas le cas, on y pense sans cesse. Je demande à ceux qui n’ont jamais eu à s’inquiéter d’être mis au ban pour des questions d’identité de genre d’être un peu plus ouverts d’esprit. N’assignez pas quelqu’un à un genre sur base de son nom ou de son apparence.”
Ce qu’il va juste falloir, c’est que les gens se rendent compte que ça n’a aucun impact pour eux, uniquement pour les personnes qui souffrent de cette situation. Et peut-être alors qu’ils retireront leurs oeillères et leur balai pour s’ouvrir un peu. On n’empêchera jamais les blagues de gros beaufs de mes deux du style “oh une nana qui pisse debout hahahah c’est très drôle Marcel, tire sur mon doigt” (oui, je les vois vraiment comme ça).
Pourquoi ces demandes nous paraissent surréalistes
Parce que les athlètes non binaires ne sont pas assez nombreux et qu’on ne voit pas un organisateur de course installer des toilettes spécifiques juste pour un seul participant par exemple… Quant au podium, les personnes non-binaires gagneraient systématiquement… on a du mal à récompenser tous les vétérans… alors les non-binaires ?
Si ça devait se faire, moi je réclamerais une catégorie “cancer du sein”. Bim bam boum
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