Avec l’arrivée de coureurs africains dans le trail, nous évoquions récemment l’émergence d’une nouvelle identité, d’une nouvelle école du trail. Alors que depuis quelques années,
nous avons un affrontement de style entre l’école européenne et l’école américaine, assiste-t-on à la naissance de l’école africaine ?
Alors que l’école américaine peut se résumer par « YOLO, on s’en fout, on fonce et on verra si ça passe » et que l’école » européenne, ce sera plus « qui veut voyager loin ménage sa monture » (c’est très synthétique, hein), l’école africaine va quant à elle reprendre les méthodes de la préparation marathon vers le trail.
L’école africaine du trail
Elazzaoui, Petro Mamu, Patrick Kipngeno, Esther Chesang, Philliaries Kisang
skyrunning
On ne va pas revenir ici en détail sur la préparation marathon des athlètes africains ; en revanche, on peut revenir sur la conséquence de cette méthode, à savoir que l’école africaine aura le trail court, voire le skyrunning en distance de prédilection. C’est la raison pour laquelle, du moins dans les années à venir, c’est principalement sur le circuit GTWS qu’on va assister aux exploits africains.
Prize monney
Peut-être aussi parce que le prize money est vachement plus respectueux des athlètes que d’autres circuits (ce qui est normal, vu que ici, le trail court est la tête de gondole alors qu’il est secondaire dans les UTMB World Series).
Bons en montée, moyens en descente
En plus du court, ce qui semble se dessiner dans l’identité trail africaine, c’est ce niveau qu’ils ont en montée. Ils ont le coffre qui en font des brutes épaisses en côte, mais manquent encore de technique en descente (on se souvient d’ailleurs que la remontada de Kilian Jornet à Sierre-ZInal s’était principalement déroulée en descente).
La question qu’on se pose désormais est de savoir comment va évoluer cette école, et quelle place elle va réussir à prendre face aux monstres américain et européen.
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