trail 2022L‘année 2022 a été assez riche en évolution dans le trail. Beaucoup de choses ont ressemblé à une révolution de palais, de sorte à ce que ça ne se soit pas vu de suite, mais finalement, nous commençons à voir un peu à quoi devrait ressembler le trail dans les années à venir.
trail 2022
2022
D’un côté, nous devons reconnaître le bel effort qui a été fait pour limiter le nombre de championnats du monde et d’Europe pour essayer de leurs donner un peu plus de crédibilité (franchement, des championnats de trail, puis de course en montagne, avouez que c’était incroyablement ridicule). Pour se qualifier à ces championnats, il faut passer des qualifications nationales, bref, comme d’habitude.
D’un autre côté, nous avons le GTWS qui continue de faire son petit bonhomme de chemin et qui est tout doucement en train de devenir la référence du circuit en termes de trail court et de skyrunning. Quand on voit le beau monde que ses courses attirent, on peut se dire que Salomon a largement réussi son pari.
Enfin, nous avons l’UTMB World Series qui constitue quasiment un championnat du monde à part entière avec plusieurs épreuves à travers le monde avec Chamonix fin août en guise de grande finale. Le World Series est assez complet dans la mesure où 3 formats sont essentiellement représentés, à savoir le format 50k (avec l’OCC comme grande finale), le format 100k (avec la CCC comme grande finale) et le format 100M (avec l’UTMB comme grande finale).
En parallèle, nous avons quelques ovnis du trail qui n’ont pas besoin de se retrouver dans un championnat pour attirer leur public. Entre l’Ecotrail, le Monteynard, le GRP, les Templiers, la Saintélyon, la Diagonale, il y en a quelques une comme ça.
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Trois championnats qui cohabitent
Ces trois championnats sont un peu condamnés à devoir cohabiter. Est-ce qu’ils le pourront ? Pour l’UTMB World Series et le GTWS, je ne m’inquiète pas trop. Dans la mesure où ce sont des organisations privées, leur but, ce sera le profit, et donc pour cela, ils s’adapteront. Par exemple, si le GTWS veut attirer un maximum de coureurs, ils éviteront de mettre des courses en même temps que les épreuves les plus importantes du circuit UTMB. Et réciproquement. Des courses type Zegama ou Sierre-Zinal sont extrêmement populaires. Aussi, l’UTMB World Series ne sera pas assez bête pour mettre une épreuve en parallèle, avec le risque que les élites privilégient l’autre. Ça va demander un peu de temps d’adaptation, mais je suis assez persuadé que ça va finir par bien se mettre.
Pour les championnats, clairement, on risque d’assister à un déclin si l’organisation s’entête à essayer de se mesurer au GTWS ou à l’UTMB. Quand ils seront au pied du mur, peut être qu’ils se remettront en question, mais bizarrement, ça ne me semble pas être à l’ordre du jour.
Professionnalisation du trail
Quid des grosses épreuves « orphelines » de championnats ? Vu leur ancienneté, vu leur popularité et vu les endroits où elles sont implantées, a priori, je ne m’inquiète pas ; elles continueront d’attirer beaucoup de monde. Est-ce que pour autant, les élites vont continuer d’aller dessus ? Ou au contraire, est-ce qu’ils vont privilégier les épreuves de championnat ? Dans la mesure où c’est leur métier, ce ne serait pas illogique qu’ils aillent plutôt dans des championnats (c’est finalement la conséquence de la professionnalisation du trail) et que de temps en temps, ils aillent sur des épreuves (par exemple, on se doute que Hoka a fait venir Walmsley aux Templiers pour mettre en lumière le partenariat qui a été fait).
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