Chaque année, c’est un peu le même petit jeu entre les ultra-trails, qui rivalisent d’imagination pour proposer aux coureurs ce qu’ils cherchent, à savoir de la difficulté à outrance.
A quoi ressemblerait le trail le plus difficile ?
Rien que cette question est piégeuse, car la difficulté dépend
– de nos points faibles
– et de ce qu’on aime pas (ou peu).
Personnellement, je suis plutôt bon en montée, mais en descente, je suis dégueulasse comme c’est pas permis, et sur le plat, globalement ça va. Alors un trail (ou un ultra) avec des grosses descentes techniques, ou avec peu de montées, je vais moins aimer, ou je vais trouver ça trop difficile.
Définition du trail le plus difficile : les critères à prendre en compte
Je vous propose qu’on définisse le trail le plus difficile en prenant en compte
– sa distance,
– son dénivelé (oui, là je n’ai pas forcément réinventé la roue),
– le type de sol,
– et les conditions climatiques dans lesquelles il se déroule (notamment dans leur variation).
Pour les trails les plus durs niveau distance
Pour les trails les plus durs niveau distance, on va aller chercher plus ou moins autour des 140/150km minimum. Et si on regarde du côté du dénivelé, on en a déjà quelques uns qui se détachent.
J’ai par exemple en tête :
– l’infernal trail des Vosges,
– l’UT4M,
– la TDS,
– l’UTMB,
– l’Ultra Terre des Dieux (même si, techniquement, il n’a pas encore été inauguré, vu que ça devait être cette année),
– l’Echappée belle,
– le Grand Raid des Pyrénées
– et la Diagonale des Fous.
Pour les trails les plus durs au niveau de la technicité du sol
Pour les trails les plus durs au niveau de la technicité du sol. On pourra ici garder assez aisément
– la TDS (qui est réputée pour être la course la plus difficile de l’UTMB, de surcroît depuis qu’elle est passée de 119 à 145km),
– l’Ultra Terre des Dieux,
– l’Echappée Belle,
– le GRP
– et la Diagonale.
Pour les conditions climatiques
Passons maintenant aux conditions climatiques. Ça devient de plus en plus difficile, car sur des courses de montagne, c’est dans la nature des choses de se retrouver tantôt sous 40 degrés, tantôt les pieds dans la neige. Après, au vu des dernières éditions, j’ai l’impression (je dis bien l’impression) que
– c’est sur la TDS qu’il y a eu le plus de différences (entre chaleur extrême et froid horrible).
– Le GRP et l’Echappée belle, à part un gros orage sur le premier sur une des dernières éditions, ont plus subi la chaleur.
– Enfin, la Diagonale… je pensais qu’il faisait juste chaud, lourd et humide (et ça constituait déjà un bon dossier pour prétendre au trail le plus dur), mais en rencontrant François D’Haene en janvier, il expliquait que sur la Diagonale, on passait de 3 degrés en haut des sommets à 45 degrés sur les roches volcaniques vers la fin de la course. Le tout entrecoupé de chaleur lourde, de bruine absolument horrible et d’humidité inhabituelle pour nos petits corps fragiles de métropolitains.
En conclusion, le trail le plus difficile de France est…
Il pourrait y avoir donc match entre la TDS et la Diagonale des Fous ; mais si on reprend la base, à savoir la distance et le dénivelé, c’est le Grand Raid qui l’emporte dans le match des trails les plus difficiles de France.
Et pour vous, ce serait lesquels ?
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