Et si courir devenait un acte de résistance silencieuse ?
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Zach Miller, figure incontournable de l’ultra-trail américain, signe une tribune aussi poétique que subversive.
À l’heure où nos journées sont saturées de sons, de notifications, de contenus à consommer, il prend le contrepied. Pour lui, le seul endroit où il retrouve un peu de paix, ce n’est pas dans un monastère ni dans un avion sans Wi-Fi… c’est sur les sentiers, sans musique, sans podcast, sans écran. Juste ses pas, son souffle, et le monde autour.
Courir sans rien dans les oreilles : un luxe devenu rare
Zach Miller raconte avoir eu un déclic après avoir vu un film de snowboard tourné au Japon, où la bande-son se composait uniquement des sons de la vie quotidienne japonaise. Peu après, il se retrouve lui-même à courir dans les rues de Kyoto, puis dans la forêt, à l’écoute de cette symphonie naturelle : les slurps de nouilles, les pneus sur le bitume, les pas sur les feuilles mortes. Il n’avait plus besoin de playlist : le monde en offrait une, en direct.
De retour aux États-Unis, le contraste est violent. Télé, radio, notifications, débats de société… tout crie. Et même lui, avoue-t-il, a du mal à décrocher. Il allume la radio en voiture, écoute des talk-shows en cuisinant. Il baigne dans le bruit comme tout le monde. Sauf quand il court.
Le trail comme dernier sanctuaire mental
Dans sa tribune, Zach Miller ne fait pas l’éloge d’un silence total, mais d’un silence choisi. Celui qui permet au cerveau de se remettre en route. De vagabonder. De se poser de vraies questions. Il constate que beaucoup de coureurs écoutent des podcasts ou de la musique en courant — pas par plaisir, mais pour s’échapper d’eux-mêmes. Pour se couper du tumulte extérieur par un tumulte contrôlé. Un bruit de remplacement.
Mais lui a fait l’inverse. Il a appris à écouter. Pas la radio. Pas les influenceurs. Le vent. Les oiseaux. La rivière. Et son propre esprit.
En résumé, dans un monde où même les montres de trail vous parlent, Zach Miller rappelle que le trail peut encore être un espace de déconnexion.
Une bulle de silence, à préserver. Pas besoin d’un monastère ou d’un avion sans réseau. Il suffit de partir courir, seul, sans bruit dans les oreilles. Et d’écouter. Enfin.
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