Une nouvelle vague de critiques s’abat sur Laurent Wauquiez, député Les Républicains et traileur assidu, après sa participation au Trail du Saint-Jacques by UTMB. Le média La Voix du Nord, dans son article de ce 8 juillet, a ravivé une polémique déjà bien installée : celle de sa non-conformité au règlement de la course, avec à la clé un débat houleux sur les passe-droits, la sécurité en trail, et l’exemplarité des figures publiques.
Laurent Wauquiez
Laurent Wauquiez, un politique en short, mais sans sac
Le 14 juin 2025, Laurent Wauquiez prenait le départ du Trail des Chibottes, un parcours exigeant de 26 kilomètres pour 750 mètres de dénivelé positif. Une course au cœur de « sa » Haute-Loire, qu’il affectionne tout particulièrement. Mais au lieu de saluer sa régularité sur les épreuves locales, de nombreux observateurs ont rapidement soulevé une entorse flagrante au règlement : Wauquiez ne portait aucun matériel obligatoire.
Des photos diffusées sur Facebook et Strava montrent en effet l’ancien président de région sans sac, sans gourde, ni aucun des éléments requis. Une infraction d’autant plus significative que l’organisation avait activé ce jour-là le kit canicule, imposant une panoplie complète pour prévenir les risques liés aux fortes chaleurs.
Le règlement est clair, les sanctions aussi
À l’image de toutes les courses estampillées UTMB, le Trail du Saint-Jacques exige une rigueur sans faille sur la sécurité. Le règlement stipule qu’en cas de manquement au matériel obligatoire, la sanction va de la pénalité à la disqualification immédiate, selon les éléments manquants.
Le sac, la réserve d’eau, la couverture de survie ou encore le téléphone sont considérés comme vitaux, et leur absence est incompatible avec le maintien du dossard. En principe, aucun coureur n’est censé pouvoir échapper à ces contrôles, mis en place pour garantir à la fois l’équité sportive et la sécurité individuelle.
Un deux-poids deux-mesures qui dérange
Face à ce manquement, les commentaires acerbes n’ont pas tardé à fleurir sur les réseaux sociaux. « Bel exemple », « passe-droit évident », « encore un politique au-dessus des règles », peut-on lire sur Facebook. Ce n’est pas la première fois que Laurent Wauquiez est critiqué pour sa pratique du trail, souvent perçue comme un outil de communication plus qu’un engagement sportif rigoureux.
Pourtant, sur le plan chronométrique, sa performance reste honorable : 3h01’49 pour finir 138e sur environ 1000 finishers. Un temps qui, en comparaison avec son résultat au marathon de Paris (3h50), montre un bon niveau… mais aussi un poids allégé. Car avec plus de deux kilos de matériel en moins que les autres,
difficile de ne pas se poser la question de l’avantage obtenu.
Course à pied et politique : un mélange glissant ?
La polémique relancée par La Voix du Nord dépasse le simple cadre de cette course. Elle soulève une question plus large : les élus doivent-ils montrer l’exemple, y compris sur les sentiers ? En pleine vague de canicule, alors que plusieurs traileurs ont été victimes de coups de chaleur ailleurs en France le même week-end, ignorer les consignes de sécurité n’est pas anodin.Ce débat révèle surtout une fracture entre les coureurs du quotidien, tenus de respecter à la lettre les règlements, et les personnalités publiques, qui semblent parfois évoluer hors du cadre. Le trail, sport de passion et de règles partagées, peut-il se permettre ce type d’écart ?
Résumé
Laurent Wauquiez, député Les Républicains et traileur régulier, est au cœur d’une polémique relancée par La Voix du Nord après sa participation au Trail du Saint-Jacques by UTMB. Lors du Trail des Chibottes (26 km), il aurait couru sans le matériel obligatoire imposé par l’organisation, pourtant renforcé par un kit canicule. Ce manquement, visible sur des photos partagées sur les réseaux sociaux, contrevient au règlement de la course qui prévoit des sanctions allant jusqu’à la disqualification. Si Wauquiez a terminé la course en 3h01 avec une belle performance, l’affaire soulève des questions sur l’équité, la sécurité, et l’exemplarité des figures publiques en compétition.
FAQ – Courir sans matériel obligatoire, est-ce de la triche ?
Q : Le non-port du matériel obligatoire en trail est-il considéré comme de la triche ?
R : Oui, dans la plupart des règlements de trail, courir sans matériel obligatoire constitue une infraction grave, explicitement sanctionnée. Ce n’est pas une simple négligence : c’est une entorse volontaire ou non au règlement, et elle est souvent assimilée à une forme de triche dans l’esprit du trail, qui repose sur l’autonomie, la sécurité, et l’équité.
Q : Pourquoi ce matériel est-il obligatoire ?
R : Il ne s’agit pas de gadgets superflus. Chaque élément du kit obligatoire (réserve d’eau, couverture de survie, téléphone, etc.) vise à assurer la sécurité du coureur, notamment en cas de chute, de malaise ou de conditions météo extrêmes. Le kit canicule, activé lors de certaines éditions, impose par exemple de se protéger efficacement contre l’insolation et la déshydratation.
Q : Tous les coureurs sont-ils contrôlés de la même façon ?
R : En théorie oui, surtout sur les courses UTMB ou affiliées où des contrôles inopinés ont lieu au départ, sur le parcours ou à l’arrivée. Mais dans les faits, certains coureurs peuvent échapper aux vérifications, notamment s’ils bénéficient d’un statut public ou s’ils sont médiatisés. Cela alimente un sentiment d’injustice dans la communauté.
Q : Le fait de courir sans ce matériel donne-t-il un avantage ?
R : Oui. Le poids du sac et de son contenu peut représenter 2 à 3 kilos, soit un impact réel sur la vitesse et la fatigue, notamment sur les formats courts. Courir « léger » peut améliorer les performances — mais en contrepartie, cela expose le coureur à des risques, et c’est pourquoi ce comportement est proscrit.
Q : Une disqualification aurait-elle été justifiée ?
R : Selon le règlement du Trail du Saint-Jacques, la réponse est claire : oui. L’absence de plusieurs éléments de sécurité obligatoire, en particulier en période de canicule, aurait dû entraîner au minimum une pénalité, voire une exclusion. Le fait qu’aucune sanction n’ait été appliquée pose question.
Q : Y a-t-il une jurisprudence dans le monde du trail ?
R : Oui. Des cas similaires ont donné lieu à des disqualifications, y compris pour des élites. À l’UTMB ou au Marathon du Mont-Blanc, certains coureurs ont été sanctionnés pour une simple flasque oubliée. L’absence totale de sac ou de matériel est donc d’autant plus problématique si elle n’est pas sanctionnée.
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