La piste olympique de ski de Pékin fait débat.
Cette vue aérienne a fait le tour du web. Une photo incroyable signée par le Norvégien Kjetil Jansrud. On y voit une montagne où auront lieu les épreuves olympiques de descente de ski à partir du 4 février à Pekin. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les conditions de neige ne semblent pas vraiment réunies pour permettre aux athlètes d’exprimer au mieux leurs arts. En effet, la neige y est quasiment absente ! On se demande comment, à moins d’une semaine du début des épreuves, la compétition pourrait-elle se dérouler ?
Pas un centimètre de neige n’est tombé sur le domaine skiable.
Les montagnes qui entourent la station de Yanqing (9 remontées et 25 kilomètres de pistes), au nord-ouest de Pékin, où vont se dérouler les épreuves de ski alpin des Jeux Olympiques, sont connues pour être situés dans une zone particulièrement aride. En effet, il n’y a, actuellement, pas un seul centimètre de neige naturelle sur place. Et même s’il est prévu qu’il puisse tomber quelques flocons d’ici le début des épreuves de ski alpin, cela ne sera absolument pas suffisant pour envelopper les massifs d’une vraie neige.
De la neige artificielle
Pour que la compétition puisse avoir lieu et pour que la Chine puisse montrer au monde entier qu’elle a désormais les moyens des plus grands de ce monde, c’est bien de la neige artificielle qui va être déversée sur l’ensemble du site. En effet, ce n’est pas moins de 300 canons qui sont actuellement sur les deux principaux sites pour envoyer de la neige artificielle.
L’effet sur l’environnement
On parle d’un nombre de litres d’eau complétement hallucinant pour parvenir à enneiger les sommets puisqu’il s’agit de 185 millions de litre d’eau qui vont être utilisés. Une véritable catastrophe écologique. Ce qui est proprement à l’inverse même de l’objectif des autorités chinoises qui voulait « verdir » leur image. Si vous rajoutez à ça, l’impact des transports, on est à des années lumières d’une incidence 0 sur l’environnement.
Le CIO responsable
En attribuant ces Jeux Olympique d’hiver à Pékin, le CIO se rend pleinement responsable des dérives que la Chine a pu mettre en place pour assurer le maintien des épreuves. On est en droit de se demander quels peuvent être les critères d’attribution. On a parfois l’impression que l’argent domine absolument toute logique. Dans ce cas-là, nous ne sommes absolument pas à l’abri de Jeux Olympique d’hiver en plein milieu du désert de Dubaï.
Ces Jeux Olympique sont un non-sens complet. On plaint les athlètes qui s’entrainent parfois toute une vie pour atteindre ce niveau et finalement se retrouver dans des conditions qui ne sont pas dignes de cette épreuve mythique. Heureusement que Pierre de Coubertin n’est plus là pour voir cette mascarade.
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