Si le véritable gagnant du Yukon Arctic Ultra 2025 est sans surprise Mathieu Blanchard, c’est pourtant Guillaume Grima qui a conquis le cœur des Français. À 27 ans, cet ancien chasseur alpin* et musher**, originaire de Barcelonnette, a marqué les esprits en terminant à la deuxième place de l’une des courses les plus redoutables de la planète. Malgré la douleur, le froid extrême et la souffrance, c’est sa détermination, son courage et son esprit de compétiteur qui l’ont fait briller bien au-delà du classement officiel.
Guillaume Grima
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Guillaume Grima, un parcours audacieux
Guillaume Grima, qui vit depuis trois ans dans le Yukon, a un parcours hors du commun. Ancien membre du 27e Bataillon des Chasseurs Alpins, il a été formé aux rigueurs du froid et de la survie dans des conditions extrêmes. Cette expérience de militaire d’élite lui a permis de développer une résilience face à l’adversité, une qualité qui l’a propulsé vers de nouveaux défis comme le Yukon Arctic Ultra. Si l’épreuve de 608 kilomètres à travers les paysages glacés du Yukon était un véritable test de résistance, il ne s’agissait pas là de sa première expérience dans cette région arctique. Il avait déjà participé à l’édition 2023, avec un parcours réduit à 150 kilomètres, où il avait terminé deuxième après avoir enduré hallucinations et souffrances.
L’inconnu comme moteur de la peur et de la motivation
Avant le départ de cette course mythique, Grima avait avoué ses craintes face à l’inconnu, en dépit de son expérience et de sa préparation. “J’y vais mais j’ai peur”, écrivait-il sur ses réseaux sociaux, soulignant que son appréhension venait moins du froid ou de la solitude que de l’ampleur de l’aventure. Cependant, c’est précisément cette approche honnête et humaine qui a touché de nombreux Français, qui l’ont suivi dans son périple avec une admiration grandissante.
Une préparation intense pour affronter l’immensité du Yukon
Les mois précédant la course, Guillaume Grima a consacré des heures de préparation acharnée à se préparer pour l’ultra-trail. Entre 12 et 25 heures par semaine d’entraînement, il a façonné son corps et son esprit pour résister à l’épreuve imposée par les 25 kg de pulka qu’il devait tracter sur les sentiers enneigés. Chaque jour, il se battait contre la fatigue et le froid, mais il savait que ces sacrifices seraient nécessaires pour aller au bout du défi.
Un regard tourné vers l’avenir : l’Iditarod Trail et au-delà
Aujourd’hui, après avoir prouvé sa capacité à affronter des conditions extrêmes, Guillaume Grima ne compte pas s’arrêter là. Son prochain objectif : l’Iditarod Trail Invitational en Alaska, avec des courses de 350 et 1 600 kilomètres à l’horizon. S’il a fait forte impression sur le Yukon Arctic Ultra, c’est sans doute là-bas, sur les sentiers enneigés de l’Alaska, que Grima espère battre de nouveaux records et renforcer son statut d’ultra-traileur de légende.
Guillaume Grima n’est plus un inconnu. Grâce à son courage et à sa persévérance, la France a découvert un athlète d’exception, un homme qui, au-delà de la compétition, incarne l’esprit de dépassement de soi.
* Les chasseurs alpins sont des fantassins de l’Armée de terre française spécialisés dans le combat en milieu montagneux depuis 1888
** c’est une personne qui conduit un traîneau tiré par des chiens
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