Qui est elle ?
Quand on parle du couple de trailers le plus glamour actuellement, on en verra trois en particulier.
– Germain et Katie,
– François et Carline,
– et surtout Kilian et Emelie.
J’aimerais aujourd’hui revenir sur le dernier des trois évoqués. Car dès qu’on fait quelques recherches, c’est assez injustement qu’on assimilera toujours Emelie à la compagne de Kilian . Comme si elle ne pouvait pas exister indépendamment de lui. On ne va pas se lancer ici dans une critique néo féministe du patriarcat, ça n’aurait absolument aucun intérêt. Apprenons plutôt à découvrir qui est Emelie sans la réduire à juste être Mme Kiki dans le civil.
Emelie : un gâteau au chocolat pendant un marathon
Elle est née en 1986 en Suède. Assez tôt, elle s’est épanouie dans la course d’orientation, le trek, le ski et l’escalade. D’ailleurs, jusqu’à ses vingt ans, de son propre aveu, elle était plus grimpeuse que traileuse (ce qui expliquera aussi la trajectoire de sa carrière). Sa première grande course est le Fjallmarathon (en 2009, donc à ses 23 ans), qu’elle remporte alors qu’au pied de la dernière ascension, elle s’était arrêtée pour manger un gâteau au chocolat (finalement, Sébastien n’a rien inventé en mangeant son plat alsacien incroyable).
En 2011, elle l’emporte de nouveau sans faire de pause et fait 30 minutes de mieux. Et en 2014, alors qu’elle est devenue une star du trail féminin à l’échelle internationale, elle améliore encore le temps d’une demi heure. Car entre temps, elle est devenue championne d’Europe en skyrunning (en 2013) et a remporté le championnat du monde Skymarathon Ultra 2014.
Ce n’est qu’en 2015 qu’elle rencontre Kilian. On voit donc qu’elle a largement eu le temps de rouler sa bosse et que c’est extrêmement, voire excessivement réducteur de n’en faire que Madame Kilian.
Emelie : un sacré palmarès
Au-delà des deux titres évoqués ci-dessus, Emelie a fait pas mal de coups d’éclats dans sa carrière. En ultra, elle a remporté le California trail 50 miles, la Transvulcania (deux fois), l’Ultra Race of champions et l’Ultra Pireneu. Elle a également fait deuxième aux Templiers et à la Diagonale des Fous, ce qui est assez impressionnant (on se souvient que Mimmi Kotka disait que pour les scandinaves, une course comme la diagonale était particulièrement éprouvante dans la mesure où ce n’était pas du tout un climat auquel ils étaient familiers).
En skyrunning, elle a remporté l’Ice trail Tarentaise, la Dolomites Skyrace, le Matterhrorn Ultraks, le Rut 50k, ou encore le Giir di Mont…
On notera également qu’en 2013, elle a fait deuxième au marathon du Mont Blanc.
On peut être admiratif devant une telle polyvalence, car performer sur du trail court, sur du skyrunning et de l’ultra dans un si court laps de temps, c’est assez impressionnant !