Une simple vidéo, une phrase choc, et c’est toute la communauté running et trail qui s’embrase. En déclarant que « l’amorti, on s’en fout » et qu’il n’est pas nécessaire de changer ses chaussures après 800 km, la Clinique du Coureur a déclenché une tempête de réactions. Entre données scientifiques, expériences personnelles et visions opposées de la course à pied, le débat est total — et très révélateur des tensions qui traversent l’univers du sport outdoor.
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La Clinique du Coureur est une référence internationale en matière de prévention des blessures en course à pied. Fondée par le physiothérapeute canadien Blaise Dubois, elle propose des formations, des recherches scientifiques et des conseils pratiques destinés aux coureurs, aux coachs et aux professionnels de santé. Très suivie dans le milieu du trail et du running, elle défend depuis des années une approche biomécanique et minimaliste de la course, souvent à contre-courant des idées reçues.
La Clinique du Coureur, une remise en question frontale des idées reçues
Tout part d’une vidéo dans laquelle la Clinique du Coureur s’attaque à une règle considérée comme incontournable : remplacer ses chaussures tous les 800 kilomètres. Cette recommandation, largement diffusée par les magasins de sport, serait en réalité basée sur de vieilles études de laboratoire mesurant la perte d’amorti de la mousse EVA. Mais aujourd’hui, la vidéo affirme que ce critère est dépassé… et surtout, que l’amorti n’est plus un facteur de blessure pertinent.
Des mots qui ne passent pas
En affirmant que « l’amorti, on s’en fout », la vidéo dépasse le cadre technique. Pour de nombreux coureurs, cette formule est provocatrice, voire dangereuse. Beaucoup expliquent que sur route, ou sur longue distance, l’amorti joue un rôle essentiel, notamment quand la fatigue s’installe. D’autres pointent l’écart entre théorie biomécanique et réalité du terrain : une foulée parfaite n’est pas accessible à tous, et vouloir s’en passer relève, pour certains, d’un idéalisme déconnecté de la pratique réelle.
Deux camps irréconciliables ?
La discussion s’est vite enflammée entre deux visions de la course :
D’un côté, les adeptes du minimalisme défendent une approche fondée sur la progressivité et l’adaptation du corps. Pour eux, c’est l’usure biomécanique — et non le nombre de kilomètres — qui doit guider le changement de chaussures.
De l’autre, de nombreux pratiquants défendent une approche plus pragmatique : un amorti adapté, un renouvellement régulier, et une priorité donnée au confort et à la prévention des blessures, surtout sur des formats longs ou en montagne.
Et dans le monde du trail ? Une autre réalité
En trail, l’amorti ne se résume pas à une simple couche de mousse. Il devient un outil de protection face aux chocs répétés en descente, aux irrégularités du terrain et à l’accumulation de fatigue. Là encore, les retours divergent : certains traileurs expérimentés courent 3000 à 4000 km par an avec des modèles très amortis sans se blesser, d’autres jurent ne plus jamais revenir aux « grosses semelles ». Ce que montre la polémique, c’est qu’il n’existe pas de vérité universelle, mais des expériences radicalement différentes.
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