Claire Bannwarth, ultra-traileuse alsacienne bien connue pour ses performances hors normes, s’est mesurée en mars dernier à la redoutée Barkley Marathon. Première Française à prendre le départ de cette épreuve mythique du Tennessee, elle n’a pas bouclé une seule boucle. Et pourtant, loin d’être abattue, elle en ressort fascinée. Un récit d’humilité, d’apprentissage… et de douleur.
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Claire Bannwarth, une athlète habituée à l’extrême… jusqu’à la Barkley
Claire Bannwarth n’est pas une débutante de l’ultra. En 2024, elle a couru plus de 10 000 km, dont 5500 en compétition. Connue sous le surnom de « Lapin Duracell », elle est capable d’enchaîner des courses de plusieurs centaines de kilomètres avec une régularité déconcertante. Pourtant, rien ne l’avait préparée à la brutalité de la Barkley.
Située dans le parc de Frozen Head, cette course demande bien plus que de l’endurance : elle exige une capacité d’orientation extrême, une adaptation constante à un terrain hostile, et une détermination hors norme. Avec ses 160 km, 20 000 mètres de dénivelé et ses cinq boucles à boucler en moins de 60 heures, la Barkley n’a vu que 26 finishers en près de 40 ans.
Une expérience cauchemardesque pour Claire Bannwarth dès les premières minutes
Pour Claire, tout a mal commencé. Une branche dans l’œil dès le départ, une feuille d’instructions perdue, un livre introuvable… Très vite, elle comprend qu’elle ne tiendra pas le rythme. « Après le deuxième livre, je savais que je ne bouclerais pas la première boucle dans les temps », raconte-t-elle. Malgré l’aide de quelques coureurs, sa blessure à la jambe se réveille, l’isolement s’installe, et la réalité de la Barkley la frappe de plein fouet.
Résultat : 40 kilomètres en 20 heures, là où elle en parcourt habituellement trois fois plus en moins de temps. Un véritable choc pour cette traileuse chevronnée, qui admet sans détour : « C’est la chose la plus difficile que j’aie jamais faite. »
Un défi aussi frustrant que fascinant
Le parcours, totalement hors sentier, avec ses pentes à 80 %, ses ronces et ses falaises, est une véritable épreuve mentale et physique. Pour prouver leur passage, les coureurs doivent retrouver des livres cachés dans la forêt et en arracher les pages correspondant à leur dossard. Un concept déroutant qui rend chaque boucle unique et presque impossible à anticiper.
Pour Claire Bannwarth, cette épreuve n’est pas une course, mais une aventure. Et malgré l’échec, le goût de l’exploration et de l’inconnu l’a conquise. « Même si ça a été une catastrophe, j’ai adoré. »
Une obsession nouvelle est née – Aujourd’hui, Claire Bannwarth n’a qu’une envie : retourner à la Barkley. Et cette fois, finir au moins une boucle. Elle sait désormais à quoi s’attendre, elle connaît ses faiblesses, et elle compte bien s’y préparer. « Depuis que je suis rentrée, j’y pense tous les jours. Je me suis pris une claque, mais je sais que je peux y arriver. »
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La photo de Claire Bannwarth illustrant cet article provient de son compte Facebook public. Elle est reproduite ici dans le cadre d’un traitement journalistique conforme au droit à l’information.
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source : ici
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