Qui dit début d’année dit, du moins dans le monde du trail, tirage au sort imminent de l’UTMB, et aussi planification des objectifs pour les mois à venir. Cette année, pour la première fois, j’ai franchi le pas en m’inscrivant au tirage au sort de la CCC.
CCC : au pire dans deux ans
Sachant que c’est la première fois, soyons clairs, j’ai peu de chances de la faire. Avec beaucoup de chance, ce sera cette année, avec un peu de chance, ce sera pour l’an prochain, et au pire, dans deux ans.
Et alors que j’expliquais durant le repas de noël comment parvenir à participer à l’UTMB, la question à laquelle tous les coureurs ont été confrontés au moins une fois est venue sur le tapis : « mais pourquoi tu veux faire cette course ? » Il y avait en réalité deux sous questions, déjà pourquoi l’UTMB en général, et pourquoi pas l’OCC, la TDS, ou l’UTMB ?
CCC et UTMB : la popularité de l’événement n’est plus à faire
Ces dernières années, une frange de coureurs a pris l’habitude de faire de l’UTMB bashing systématique (on en a fait aussi vis à vis de l’écologie et vis à vis de la stratégie commerciale d’écrasement de la concurrence faite par les organisateurs, soyons honnêtes). Et pourtant, quand on voit le différentiel entre l’offre et la demande, la popularité de l’événement n’est plus à faire. Et forcément, me suis fait un peu vanner sur le fait que je voulais participer à l’UTMB parce qu’il « faut » l’avoir fait au moins une fois. Personnellement, je pense qu’on peut se faire une belle « carrière » sans avoir fait l’UTMB, mais soit.
CCC et UTMB : le Mont Blanc a quelque chose de mythique
Le Mont-Blanc a quelque chose de mythique. Et le massif où se déroulent les épreuves offrent des panoramas absolument magnifiques. Ce serait un peu exhaustif de tous les nommer, mais par exemple, rien que pour le col des Montets ou celui du bonhomme, voire la descente sur Champex, ça donne envie d’y aller. La variété des sentiers (voire leur technicité pour la TDS) donne tout autant envie d’aller y user ses semelles.
Enfin comment ne pas mentionner l’UTMB sans l’ambiance absolument dingue qui le caractérise ? L’architecture urbaine de Chamonix et sa situation géographique la prédestinent à quelque chose d’assez chouette niveau ambiance, que ce soit pour le départ ou l’arrivée.
Une fois après avoir expliqué ces raisons, j’ai un peu expliqué pourquoi spécifiquement la CCC. Entre les plus prudents qui me disaient que c’était plus prudent de commencer par l’OCC (histoire d’avoir une première expérience en altitude) et les warriors qui ne comprenaient pas pourquoi je n’allais pas sur la TDS (sachant que je n’avais que 8 points cette année, la question d’aller sur la distance reine ne se posait même pas).
Pourquoi la CCC (et pas la TDS ou l’OCC) ?
Effectivement, j’aurais pu commencer par l’OCC. Je dois reconnaître que deux raisons m’ont poussé à aller voir plus haut.
1) j’habite en Belgique, et descendre jusque Chamonix pour une course de moins de 60km, je trouvais ça peu « rentable ».
2) si les chances d’être tiré au sort pour la CCC sont légères, pour l’OCC, c’est encore pire.
3) Si j’avais voulu mettre un maximum de chances de mon côté pour être tiré au sort, j’aurais pu m’inscrire pour la TDS. Et je dois reconnaître que j’ai un peu flippé à cette perspective. La TDS est réputée pour être la course la plus difficile de l’UTMB (si on met de côté la PTL) en raison de sa technicité (ce n’est pas pour rien qu’on la rapproche de la diagonale des fous). Et pour un premier ultra en montagne, pas certain que ce soit une excellente idée de commencer par un sentier hyper technique auquel je ne suis pas habitué. De plus, dans ma logique de progression, actuellement, je n’ai pas dépassé les 103 km. Et à voir comment ça se passera pour la suite, mais dans l’idéal, je préfère augmenter les distances de maximum 15/20km par an. Passer de 103 à 145km sur un terrain où je ne suis pas suffisamment expérimenté, c’est du suicide.
Dès lors, la CCC semble être un bon compromis entre la difficulté réputée sur l’UTMB, l’expérience qui est la mienne (en ultra) et l’inexpérience qui est la mienne (par rapport à l’effort en montagne). Car d’une part, je n’augmente pas la distance kilométrique (que j’ai dans les pattes), et d’autre part, je n’augmente « que » le dénivelé sur la distance.
Alternatives à la CCC
Et si je ne suis pas pris ? Bah tant pis, j’en ferai pas une maladie. Dire que je m’en fiche serait peut-être un peu mentir.. Mais au fond, entre l’UT4M, l’Aquaterra, le Grand Raid des Pyrénées, la 6000D, le Beaufortain, l’Ourea, etc… il y a largement de quoi faire !