Inoxtag ridiculise l’exploit de Kilian Jornet réalisé en 2017 sur l’Everest : une question d’audience, pas de performance
Les chiffres d’Inoxtag sur l’Everest sont fous… 17 millions de vues en 48 heures
🗻 Evadict 🗻
Jornet # Inoxtag
400000 vues en sept ans # 17 millions de vues en deux jours
Le contraste est saisissant. D’un côté, Kilian Jornet, l’une des plus grandes légendes de la montagne, a gravé son nom dans l’histoire de l’alpinisme en gravissant deux fois l’Everest en une semaine, sans oxygène ni assistance, un exploit qui semble presque inhumain.
– Sorti en 2017, son documentaire “Kilian Jornet: Path to Everest” a accumulé environ 400 000 vues sur YouTube depuis sa mise en ligne.
– De l’autre côté, Inoxtag, un youtubeur célèbre pour ses vidéos de divertissement, a récemment sorti son propre documentaire sur l’Everest, et en seulement deux jours, il a explosé les compteurs avec 17 millions de vues.
performance # audience
Ce qui choque ici n’est pas tant la performance en elle-même, mais bien l’ampleur du décalage entre la reconnaissance du grand public et la véritable nature des exploits. Kilian Jornet, connu pour ses performances hors normes et son respect pour la montagne, a gravé l’Everest dans des conditions extrêmement difficiles, sans chercher à en faire un spectacle médiatique. Inoxtag, quant à lui, a certes gravi la même montagne, mais en utilisant toute l’infrastructure touristique qui entoure l’ascension de l’Everest aujourd’hui, avec une mise en scène qui semble davantage centrée sur le buzz et la viralité.
le poids des médias et de la popularité
Ce décalage met en lumière une réalité déconcertante : la valeur d’un exploit semble de plus en plus jugée par son exposition médiatique plutôt que par sa difficulté intrinsèque. L’exploit authentique de Jornet, qui repousse les limites physiques et mentales de l’humain, semble être “ridiculisé” en termes de popularité par une production taillée pour les réseaux sociaux et les millions de fans d’Inoxtag. Alors que le documentaire de Jornet avait pour vocation de célébrer la montagne et la performance en silence, celui d’Inoxtag semble destiné à nourrir une audience en quête de spectacle.
En fin de compte, ce fossé entre les vues et la nature de ces deux exploits souligne un changement dans la manière dont les prouesses sont perçues et consommées aujourd’hui. Le documentaire de Kilian Jornet restera sans doute une référence pour les amateurs de montagne et de trail, tandis que celui d’Inoxtag pourrait bien être vu comme un produit de consommation rapide, massivement vu mais rapidement oublié.
Ce n’est pas tant l’exploit de Jornet qui est ridiculisé, mais la manière dont notre société semble valoriser les exploits. Dans ce duel entre l’authenticité et le buzz, c’est la culture de l’immédiateté qui l’emporte, au détriment de la profondeur et de la véritable performance.
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