Du 26 au 29 juin 2025, Chamonix devient à nouveau le théâtre d’un des plus grands rendez-vous de trail en Europe : le Marathon du Mont-Blanc. Véritable vitrine du trail moderne, cette course attire chaque année les meilleurs coureurs du monde, avec un plateau élite souvent digne des championnats internationaux. Mais cette année, un enchaînement de forfaits inattendus a bouleversé la hiérarchie annoncée, transformant l’épreuve reine des 42 km en un véritable jeu de chaises musicales.
favoris au Marathon du Mont-Blanc
lien rémunéré i-run
montre Garmin EPIX Pro Gen 2 Sapphire Titane
lien rémunéré i-run
montre Garmin EPIX Pro Gen 2 Sapphire Titane
Le marathon du Mont Blanc, une course incontournable du calendrier trail
Organisé au cœur de la vallée de Chamonix, le Marathon du Mont-Blanc ne se résume pas à une seule course, mais à un festival de huit formats (du 10 km au 90 km), rassemblant plus de 10 000 coureurs. Le 42 km, avec ses 2 540 m de dénivelé positif, reste cependant l’épreuve reine. Son tracé alpin, exigeant et spectaculaire, en fait un laboratoire grandeur nature pour les plus grands noms de la discipline. Cette édition 2025 revêtait une importance particulière : nouveau sponsor titre (New Balance), retransmission en direct sur YouTube pendant 20 heures, et un record d’inscriptions avec plus de 33 000 candidatures pour les courses soumises au tirage au sort.
Le plateau des favoris au marathon du Mont Blanc décimé : trois forfaits majeurs
L’affiche officielle du 42 km masculin promettait une bataille exceptionnelle. On y retrouvait les noms de Rémi Bonnet, Jonathan Albon, Manuel Merillas, Davide Magnini et Thomas Cardin. Mais à quelques jours du départ, c’est l’hécatombe : trois des cinq têtes d’affiche sont contraintes de renoncer.
Rémi Bonnet, vainqueur en 2022 et 2023, est le premier à déclarer forfait. Le Suisse souffre d’une fracture de fatigue, diagnostiquée après un printemps déjà très chargé. Suivent Jonathan Albon, vainqueur en 2021, qui aurait préféré se concentrer sur un autre objectif estival, et Manuel Merillas, dont le retrait n’a pas été officiellement commenté mais confirmé par les organisateurs. Sur le visuel officiel, leur absence est désormais matérialisée par de grandes croix rouges, symbole d’un casting décimé.

Thomas Cardin en pôle, Magnini en embuscade
Ces désistements propulsent Thomas Cardin en position de favori. Le Français, vainqueur du 23 km en 2024 et champion d’Europe de trail, fera sa première apparition sur le 42 km mont-blancard. Il pourrait devenir le premier tricolore à s’imposer sur cette distance depuis Cédric Fleureton en 2016.
Mais la course ne sera pas pour autant une formalité. Davide Magnini, vainqueur de l’édition 2019, est de retour après plusieurs années marquées par des blessures. L’Italien, brillant tacticien et redoutable descendeur, connaît parfaitement les pièges du parcours. D’autres outsiders comme Petter Engdahl ou Elhousine Elazzaoui pourraient bien tirer leur épingle du jeu dans ce contexte ouvert.
Pourquoi cette hécatombe ? Quelques pistes
Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette série de forfaits :
– Blessures de surmenage : uTrail a annoncé que Rémi Bonnet avait une fracture de fatigue.
La fracture de stress de Rémi Bonnet rappelle à quel point les charges d’entraînement intenses, associées à un calendrier dense, exposent les athlètes à des risques musculo-squelettiques importants.
– Stratégies de saison : Le Marathon du Mont-Blanc étant placé en début d’été, certains coureurs choisissent de préserver leur forme pour d’autres courses majeures comme l’UTMB ou Sierre-Zinal.
– Contrôles antidopage renforcés : Depuis son intégration dans les circuits internationaux, la course est soumise à des contrôles inopinés par l’AFLD ou World Athletics. S’il n’y a aucune preuve de lien entre ces contrôles et les retraits, leur présence peut peser dans la balance de certains choix de participation.
– Calendrier chargé et manque de fraîcheur : Pour certains, c’est peut-être la densité du calendrier international qui pèse. Enchaîner Zegama, les championnats nationaux, voire la préparation de l’UTMB ou de Sierre-Zinal peut générer de la fatigue physique ou mentale. Certains forfaits pourraient ainsi être des décisions stratégiques, prises à la dernière minute pour éviter une contre-performance visible sur un événement très médiatisé.
Les contrôles anti-dopage sur le marathon du Mont Blanc
Le Marathon du Mont-Blanc, intégré au circuit Golden Trail World Series, est soumis à la réglementation de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et aux règles de World Athletics, garantissant ainsi une politique antidopage conforme au Code mondial antidopage. Des contrôles peuvent être effectués de manière inopinée, tant avant le départ qu’à l’arrivée, ciblant aussi bien les athlètes élites que les amateurs tirés au sort, afin d’assurer l’équité sportive sur l’ensemble de l’événement. Ces contrôles incluent des prélèvements d’urine et/ou de sang, réalisés selon des protocoles stricts, avec obligation de consentement et de coopération sous peine de sanctions identiques à celles prévues en cas de résultat positif.
Les athlètes concernés sont informés de leur sélection sur la zone d’arrivée ou sur la ligne d’arrivée, où des agents assermentés vérifient l’identité des coureurs et collectent les échantillons, souvent sous la supervision d’un médecin du sport. En plus des contrôles sur place, l’AFLD peut réaliser des prélèvements hors compétition dans les semaines précédant l’épreuve, pour vérifier l’absence de substances interdites au moment de la course.
Bien que le Marathon du Mont-Blanc dépende de l’AFLD, l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB®), organisé sous l’égide du même groupement UTMB®, fait également appel à l’International Testing Agency (ITA) pour ses contrôles, avec un budget dédié de 100 000 € en 2024 et des tests alignés sur les standards de l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Tout refus de se soumettre à un contrôle entraîne une disqualification immédiate et une sanction identique à celle d’un contrôle positif, renforçant ainsi la dissuasion contre le dopage.
Par ailleurs, l’organisation du Marathon du Mont-Blanc met en place un système de suivi électronique et des contrôles d’étape inattendus, qui permettent de vérifier la cohérence des temps de passage et d’identifier d’éventuelles irrégularités, contribuant à la lutte contre le “tour de carrousel” et les fraudes logistiques.
Enfin, pour assurer la transparence, les résultats de ces contrôles peuvent être communiqués aux fédérations et, en cas de violation avérée, faire l’objet de sanctions publiques, jusqu’à la suspension ou l’interdiction de compétition à l’échelle nationale et internationale.
Un podium complètement relancé
Avec une grande partie du top 5 éliminée avant même le départ, la course s’annonce bien plus indécise qu’attendu. Cette situation ouvre la voie à une surprise, à une révélation, ou à une consécration attendue. Ce qui est certain, c’est que le Marathon du Mont-Blanc 2025 n’a rien perdu de sa magie ni de sa dramaturgie.
Résumé ce qu’il faut retenir
Le Marathon du Mont-Blanc 2025, prévu du 26 au 29 juin à Chamonix, connaît un coup de théâtre : plusieurs têtes d’affiche du 42 km (Rémi Bonnet, Jonathan Albon, Manuel Merillas) ont déclaré forfait à quelques jours du départ. Cette vague de désistements inattendus redistribue totalement les cartes et propulse Thomas Cardin, espoir tricolore, en grand favori. Si les raisons invoquées sont principalement des blessures ou des choix stratégiques, certains observateurs s’interrogent aussi sur l’éventuel rôle des contrôles antidopage, renforcés cette année. L’épreuve, très exposée médiatiquement, est soumise aux protocoles stricts de l’AFLD et de World Athletics. Malgré ces absences, la course s’annonce palpitante avec un podium totalement ouvert.
FAQ
Pour tout savoir sur la course, ses anciens vainqueurs, le parcours, les favoris 2025 et les conseils d’entraînement, consultez notre contenu pilier : Marathon du Mont-Blanc, tout savoir sur ce trail mythique
Lire aussi
- UTMB 2025 : il y aura 100 contrôle anti-dopage aléatoires… et si ça tombait sur vous ?
- Scandale du dopage : seulement 170 contrôles pour un million de traileurs en France !
- Il n’y a jamais de contrôles anti-dopage sur les amateurs, c’est OPEN BAR !
- LOL : tout le monde abandonne après l’annonce d’un contrôle anti-dopage !
Lire encore
- Chianti trail ultra : l’UTMB redémarre avec la première course de son circuit ce week-end en Italie
- Les Golden Trail Series prennent un virage trop commercial
-
Certains liens présents dans cet article sont affiliés. Cela signifie que si vous achetez un produit via ces liens, notre site peut percevoir une commission sans que le prix ne change pour vous. Cette rémunération contribue à soutenir notre média indépendant et à vous proposer des contenus gratuits sur le trail.