Hardrock 100
Tenant du titre et détenteur du record, Ludovic Pommeret revient ce week-end sur la mythique Hardrock 100 dans le Colorado. Mais à quelques jours du départ, le doyen du peloton sent bien que cette fois, tout le monde l’attend au tournant. Et ce n’est pas qu’une impression : il a la pression.
Hardrock 100, Ludovic Pommeret favori de la Hardrock 100
Chaussures de trail Salomon Genesis
Chaussures de trail Salomon Genesis
Hardrock 100 Ludovic Pommeret
50 ans, favori… et pas vraiment tranquille
Vainqueur éclatant en 2024 avec un chrono de légende, Ludovic Pommeret n’est pourtant pas serein à l’heure de remettre son dossard. « La course s’était parfaitement déroulée l’an passé. C’est rare que tout s’aligne aussi bien, et je doute que ça se reproduise », confie-t-il. Il a même hésité à revenir cette année, malgré le précieux privilège accordé au vainqueur sortant : une place automatique sur la ligne de départ.
Le Français, qui fêtera ses 50 ans dans quelques jours, sait que la pression est différente cette fois-ci. D’autant plus que le parcours est inversé, changeant complètement les repères. Il ne défendra donc pas vraiment son record, mais sa réputation, oui.
Une prépa en mode baroudeur, malgré une chute
Avant même le départ de Silverton, Pommeret a connu un petit accroc : une glissade sur un névé lors d’une reconnaissance lui a laissé une côte douloureuse. Pas de quoi l’arrêter, mais assez pour lui rappeler que rien n’est jamais acquis sur ce genre d’épreuve. Il s’est remis à courir rapidement et a pu enchaîner les sorties longues et les sessions en altitude, notamment sur Handies Peak, point culminant de la course.
Pendant six semaines, il a enchaîné les bivouacs, privilégiant le mode vie sauvage, loin de l’agitation de Chamonix ou des grands rassemblements.
Blanchard, pacers et rivalités bienveillantes
Ludo a aussi partagé des reconnaissances avec Mathieu Blanchard, néo-venu sur la Hardrock. Un moment de partage entre montagnards expérimentés, même si le jour de la course, chacun jouera sa partition. « Il n’avait pas besoin de mes conseils, mais je lui ai indiqué les points d’eau et les zones isolées. Courir ensemble, c’était surtout pour la sécurité. »
Et pour l’accompagner sur la fin du parcours, Pommeret a choisi deux pacers bien connus : Vincent Bouillard, qui sort de la Western States, et Jim Walmsley, local de l’étape. « Ils sont frais, ils connaissent le coin, et surtout, ça me fait plaisir de les avoir avec moi. »
L’esprit Hardrock : pas de chichi, beaucoup de cœur
Ce qui attire Ludovic Pommeret sur la Hardrock 100, ce n’est pas la gloire, mais l’ambiance. « Il n’y a même pas de vraie ligne de départ, juste quelques barrières. Dix minutes avant le départ, il n’y a encore personne. » On est loin des caméras et des projecteurs de l’UTMB.
Ce qu’il aime ici, c’est le silence des montagnes, les paysages lunaires du Colorado et cette impression de revenir à l’essence même du trail : courir libre, loin de tout, pour le simple plaisir de se dépasser.
Résumé
Ludovic Pommeret, tenant du titre de la Hardrock 100, revient cette année avec prudence et lucidité. Vainqueur en 2024 avec un record à la clé, le Français de bientôt 50 ans reconnaît ressentir davantage de pression, d’autant que l’édition 2025 se court dans le sens inverse.
Blessé légèrement à une côte lors d’une reconnaissance, il a pu finaliser sa préparation avec de bonnes sensations, en privilégiant le volume plutôt que l’intensité. Il a partagé plusieurs sorties avec Mathieu Blanchard, concurrent et ami, sans pour autant lui prodiguer de conseils directs.
Pour l’épauler sur la fin de course, il a choisi comme pacers deux pointures : Jim Walmsley et Vincent Bouillard. Enfin, fidèle à l’esprit de la Hardrock, Pommeret met en avant le cadre sauvage et l’ambiance détendue de cette course à l’ancienne, bien loin des projecteurs de l’UTMB.
FAQ
❓ Qui est Ludovic Pommeret ?
Ludovic Pommeret est un ultra-traileur français né en 1975. Ancien triathlète, il s’est reconverti dans le trail longue distance avec succès. Il est reconnu pour sa régularité, sa capacité d’adaptation en altitude et sa longévité exceptionnelle. En 2016, il a remporté l’UTMB et en 2024, la Hardrock 100 avec un record à la clé.
Quel est son palmarès en trail ?
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🥇 UTMB 2016 : vainqueur après une incroyable remontée depuis la 50e place.
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🥇 Hardrock 100 2024 : vainqueur et recordman de l’épreuve.
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🎯 Plusieurs podiums sur la Diagonale des Fous, la CCC, la TDS, l’Eiger Ultra Trail ou encore le Lavaredo Ultra Trail.
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🏆 Champion du monde de trail par équipes avec l’équipe de France.
❓ Quel âge a Ludovic Pommeret ?
Il est né en juillet 1975. Il a donc 50 ans en 2025, ce qui fait de lui l’un des vétérans les plus performants du circuit international.
❓ Pourquoi est-il sous pression à la Hardrock 100 2025 ?
Parce qu’il est le tenant du titre, qu’il a battu le record en 2024, et qu’il revient cette année avec l’étiquette de favori. De plus, l’édition 2025 se court en sens inverse, ce qui redistribue les cartes et l’empêche de défendre exactement le même parcours.
❓ Quelle est sa relation avec Mathieu Blanchard ?
Ils sont amis, bien que dans des teams différents. Ils ont partagé des reconnaissances sur la Hardrock 100 avant la course. Ludovic Pommeret ne se positionne pas comme mentor, mais comme compagnon de montagne, dans une relation fondée sur la bienveillance plus que sur la rivalité.
❓ Qui seront ses pacers cette année ?
Ludovic Pommeret sera accompagné en fin de course par Jim Walmsley et Vincent Bouillard, deux coureurs de haut niveau déjà présents aux États-Unis. Un choix à la fois stratégique et amical.
❓ Quel est son style de course ?
Très intelligent et méthodique, Pommeret excelle dans la gestion d’allure. Il part souvent prudemment et remonte progressivement. Il privilégie la lucidité et la régularité à l’explosivité. Sa spécialité : les longues distances en altitude avec des parcours techniques.
❓ Quelle est sa particularité dans le milieu du trail ?
Il incarne la longévité, la rigueur et l’humilité. Contrairement à certains coureurs très médiatiques, Pommeret reste discret et humble, tout en maintenant un niveau élite malgré les années. Il est aussi l’un des rares coureurs à camper plusieurs semaines en amont des courses pour s’acclimater.
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