Le dilemme de l’hiver
On est en plein hiver, les prépas ont commencé pour les objectifs de printemps ; elles feront 8, 10, 12 semaines, sont planifiées et réglées comme du papier à musique pour vous faire prendre le départ de votre semi, de votre marathon, de votre trail ou de votre ultra printanier en bonne forme. Cependant, comme je l’ai dit, on est en hiver, période où les virus aiment bien venir se réchauffer chez vous. Et bien souvent, il arrive que pendant sa préparation, on tombe malade. A part quand c’est une bonne grosse grippe des familles qui vous cloue au lit et que vous avez l’impression que vous allez mourir (je m’adresse ici surtout aux hommes), on se trouve toujours face à un dilemme ; est-ce qu’on met notre préparation en pause ? Est-ce qu’on la poursuit comme si de rien n’était ? L’idée n’est pas de revenir sur ce qu’on peut faire ou ne pas faire selon les symptômes que l’on a. Je ne suis pas médecin, et surtout, personne ne réagit de la même manière face auxdits symptômes.
Entrainement trail : vous êtes malade comme un chien et continuez comme si de rien n’était?
Certains feront ça et vous le recommanderont, avec un poncif type « no pain, no gain » ; ils vous diront que vous êtes une petite nature, que ce qui ne tue pas rend plus fort, et autres idioties creuses dans le genre. Vous pouvez leur proposer d’aller jouer sur l’autoroute, ça nous permettra d’être plus tranquilles. Vous pouvez y aller si vous voulez, mais n’oubliez pas une chose, c’est que votre organisme est affaibli quand vous êtes malade. Alors d’une part, ça peut être dangereux (inutile de vous expliquer pourquoi) et d’autre part, ça peut vous dégoûter (si vous êtes moins performant, ça peut affecter votre moral).
Entrainement trail : Vous êtes malade et décidez de prendre quelques jours pour vous reposer?
C’est probablement plus sage. Cependant, quand on est en préparation et qu’on ne parvient pas à suivre son plan (de surcroît en raison d’événements qui ne dépendent pas forcément de nous), on peut avoir tendance à se stresser, à se dire qu’on prend du retard, qu’on sera jamais prêts. Je dois bien reconnaître que c’est un peu mon genre.
Alors, quelle peut être la solution?
Il sera d’office important de vous arrêter quelque jours (en général, une semaine maximum suffit), de prendre du temps pour vous reposer, vous soigner et bien vous retaper. A priori, ce n’est pas ce qui vous fera perdre l’acquis. Quand vous reprendrez, vous serez probablement au bout de votre vie. Il n’y a rien de grave à ça, c’est tout à fait normal. C’est plus lié à la maladie qu’à une perte de niveau.
Après, je vous conseille deux choses :
1) Ne surtout pas essayer de rattraper vos séances ! Ce n’est pas utile, c’est même totalement contre-productif. A moins que vous ne vouliez vous blesser à cause d’un surentraînement.
2) Ce que vous pouvez faire, en revanche, c’est d’ajouter à votre prépa hivernale (moins utile pour l’été) une à deux semaines ; soit vous tombez malade, et vous avez quelques jours de rab pour rattraper votre retard ; soit rien ne vous arrive, et vous arriverez un peu mieux préparé sur la ligne de départ.