François D’Haene a clairement tout du gendre idéal, et pour toute une quantité de raisons, c’est une personne que j’admire beaucoup. De manière assez triviale et fondamentale, je pars avec un a priori positif en me disant que quelqu’un qui fait du trail et du vin est forcément quelqu’un de bien (même s’il arrête pour le vin).
La conception du trail de François d’Haene
Au delà de ça, j’apprécie beaucoup sa conception du trail. On en a déjà parlé, mais philosophiquement, il se place complètement en opposition à Kilian Jornet (qui sera plus en mode « Man Versus Wild ») et même à Jim Walmsley (qui se rapproche plus de « à fond, à fond, à fond et on verra bien »). Lui, c’est les copains d’abord.
En parallèle à ça, il a une conception de l’écologie dans laquelle je me retrouve assez bien. Assez loin du bio, il sera plutôt dans l’agriculture locale raisonnée, et je trouve ça très cohérent.
Enfin, et surtout, ce que je trouve particulièrement admirable, c’est la manière dont il assume ses contradictions. Partons du principe qu’une personne qui n’a aucune contradiction sur sa manière de vivre l’écologie est un menteur, rien de plus rien de moins. Et cette contradiction, il la reconnait sans ambage car il sait bien que son métier et sa passion le poussent à voyager.
François d’Haene assume son envie de voyager
Et c’est bien cette dualité que je trouve intéressante. Quand d’autres ont décrété qu’il ne fallait plus prendre l’avion et se réjouir des covid graves chez ceux qui a priori mangeaient mal, ou quand d’autres expliquent que c’est le travail qui les pousse à voyager, François prend toute cette frange et assume son envie de voyager à l’étranger. Comme il l’avait expliqué lors de sa rencontre avec des fans au grand rex, découvrir les montagnes du monde, c’est ça qui « l’anime ».
Au delà de ça, il a l’intelligence de respecter la théorie des petits pas. Assez bien théorisée par Kilian Jornet quand il avait créé sa fondation, il part du principe qu’il vaut mieux faire un peu que rien du tout et que ça ne sert à rien de ne rien faire tant qu’on n’est pas capable d’avoir une vie 100% verte. Ça change de l’écologie moralisatrice un peu boboïsante de ceux qui ne prennent plus l’avion.
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