François d’Haene : l’esprit trail, c’est lui !
Ce week-end avait lieu l’Ultra Spirit Family, premier ultra organisé par la famille d’Haene. Et ce sont pas moins de 30 équipes de trois qui en ont pris le départ à Beaufort.
François d’Haene
Dès le premier jour, on a bien senti que cette expérience allait prendre le trail à contre courant. En effet, dès le début, François expliquait :
« Ici, ce n’est pas vous qui allez choisir combien vous allez courir pendant ces trois prochains jours. Ce que nous voulons, c’est de vous voir tous, quel que soit votre niveau, franchir la ligne d’arrivée dans les mêmes heures. Pour que l’on puisse tous prendre l’apéro ensemble. »
La philosophie de François d’Haene
Et cette philosophie type « les copains d’abord » que François a cheville au corps a pris tout son sens. Mais attention, si l’épreuve se voulait conviviale et festive (à l’image de François), elle était très exigeante également (à l’image de François derechef, serait-on tenté de dire).
Vendredi, ils ont grimpé une première bosse qui faisait 1300m de D+ pour les amener à un premier checkpoint, avec une consigne pour le moins originale : « ramasser 172 g de myrtilles en moins de 10 minutes. »
Et c’est finalement tout au long du week-end (tant pendant la course que pendant les bivouacs) que les participants ont fait des challenges un peu plus décontractés ; ça a pu passer par une course à cloche-pied, un km-bières, ou un petit bain dans un lac de montagne (ceci dit, c’est pas mal pour la récup).
L’avantage, c’est que ça mettait tout le monde sur un relatif pied d’égalité (on pense notamment à Jim Walmsley, qui participait à l’événement, et qui finalement n’a pas explosé tout le monde ; après, ce n’était pas l’esprit). En effet, tout le monde prenait le même départ, mais personne ne faisait le même parcours ; pour le dire autrement, le parcours s’adaptait au niveau et à la forme des équipes. En soi, à partir du moment où la finalité est que tout le monde arrive en même temps, ça se tient.
François a réussi à apporter un sacré vent de fraicheur, en sortant de la compétition et l’obsession de finir. Est-ce que le succès aurait été le même si ce n’était pas lui qui l’avait mis en place ? Peut-être pas, mais il a tout à fait raison de profiter de sa notoriété pour faire passer ses idées et sa philosophie.
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