Le confinement avec la privation de la liberté a obligé chacun d’entre-nous à s’interroger sur sa pratique et à se demander pourquoi on court. François d’Haene qu’on a découvert pendant cette période être un super papa, n’a pas dérogé à la règle. Le super athlète a un peu délaissé l’entrainement au profit de sa famille… et oui pourquoi s’entrainer, pourquoi courir quand on n’a pas d’objectifs ?
François d’Haene, à écouter de 5min12s à 28min09s
François d’Haene, pourquoi il court
François d’Haene avoue que dans le Beaufortain où il vit, il aurait pu faire des boucles de 1km autour de chez lui. Néanmoins, cette pratique ne le fait pas rêver. Quand il faisait de l’athlétisme, il courait pour s’entrainer mais il a passé le cap.
François d’Haene aime donc courir pour découvrir de nouveaux sentiers, pour s’évader, se retrouver seul en montagne, méditer et respirer.
François d’Haene ne court que pour s’éclater en montagne, pas pour la performance. Il va sur des courses qu’il choisit vraiment et quand il a un objectif qui le motive vraiment, il se remet à l’entrainement. En dehors d’objectif, il ne s’entraine pas.
François d’Haene construit son entrainement avec des sorties qui l’amusent. Pour courir et réussir en ultra, il faut savoir pourquoi on est là, pourquoi on le fait.
François d’Haene, son pire souvenir
En 2011, François d’Haene a eu le déclic : il s’est entrainé pour l’UTMB et a fait beaucoup de sacrifices personnels pour finalement s’arrêter au 30e kilomètre. Depuis il ne s’entraine plus que pour le plaisir.
Pire que cet abandon sur cet UTMB, ce qui a failli dégoûté François d’Haene, a été son entrainement pour la Western States. Il voulait faire la Western car c’est un parcours splendide, une course mythique avec une belkle compétition entre les coureurs… néanmoins, pour préparer la Western, il faut enchainer les kilomètres rapides, faire de la route, faire de la VMA… et pendant ces trois mois de préparation, il a détesté et n’a pas trouvé de sens.
François d’Haene n’aime pas les formats courts et roulant. Il a besoin que ce soit long et technique.
Quand François d’Haene court en montagne, il mesure la chance qu’il a et ne voit jamais le temps passer. C’est un homme épicurien pour qui le plaisir constitue l’épicentre de sa pratique. Le sport ne doit pas être une contrainte. Le sport doit être uniquement du plaisir.
Finalement, il faut vraiment trouver des courses qui nous correspondent pour ne pas perdre l’envie de s’entrainer et durer dans le trail. C’est la leçon que nous retiendrons de François d’Haene.