Pourquoi j’ai adoré rencontrer François ?
Comme expliqué dans un autre article, cette semaine, j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer François D’Haene à l’occasion d’une conférence qu’il donnait en Belgique. Je m’attendais à passer un chouette moment, mais pas à ce que ce moment soit aussi super. C’est essentiellement lié à la personnalité de cet immense champion. Pourquoi donc ?
François d’Haene est quelqu’un d’accessible
Quand François parle, il est clair, il ne jargonne pas, et répond sans langue de bois à n’importe quelle question qui peut lui être posée. Et c’est peut-être bête, mais voir qu’un champion parle de la même manière que nous (je dirais même qu’il se prend moins la tête que nous), ça a quelque chose de rafraichissant.
François d’Haene est quelqu’un d’humble
Quand François parle, jamais il ne prend la grosse tête, jamais il ne vous prend de haut (bien des athlètes qui n’ont pas le quart de son niveau le font bien plus), et jamais il ne parle de choses qu’il ne connait pas, ou qu’il connaît mal. Par exemple, quand une question lui a été posée sur l’alimentation, il a un peu botté en touche en avouant bien volontiers qu’il ne maîtrisait pas suffisamment la matière et que, dès lors, il préférait ne pas s’exprimer. Quand il a dit ça, je me suis dit que si plus de gens étaient comme ça, les réseaux sociaux s’en porteraient bien mieux.
François d’Haene a une bonté et une empathie naturelles
De manière assez générale, ce qui transparaît quand on lit ses interviews, qu’on regarde des documentaires sur lui, ou qu’on l’écoute, on se dit que François a l’air d’être quelqu’un de fondamentalement sympathique. Mais je ne me doutais pas que derrière cette sympathie se cachait une bonté et une empathie telles. Je m’en suis rendu compte quand une question lui a été posé sur la gestion du stress pendant des ultras (notamment sur l’Echappée Belle ou sur le Pacific Crest Trail). Quand un participant lui a demandé comment il gérait son stress, il a répondu qu’il ne se stressait quasiment jamais pour lui, mais très souvent par rapport aux personnes qui l’entouraient. Par exemple, il disait être plus inquiet pour sa famille qui le suivait aux checkpoints de l’Echappée Belle, ou plus inquiet pour ses potes que pour lui sur le Pacific Crest trail.
François d’Haene a une conception du trail qui me parle
On a souvent comparé les écoles américaines et européennes de trail sur les méthodes d’entraînement et les stratégies de courses employées. En répondant aux questions relatives à sa conception du trail, François a montré que cette différence se jouait aussi dans la conception du trail. Pour lui, le trail, c’est une aventure, c’est les copains, c’est le plaisir de bonne bouffe, le plaisir de boire un verre, et éviter les privations qui peuvent frustrer. Par rapport à d’autres athlètes, il préfère éviter tout type de privation (notamment pour éviter d’y devenir allergique) sous prétexte que ça permettrait de performer un peu plus ; alors que face à cela, l’école américaine sera beaucoup plus sur le culte de l’effort et de l’ascétisme.
Et enfin, last but not least…
IL PORTE TROP BIEN LE BOB !!!