En France, la chasse est un loisir encadré par une réglementation stricte, mais aussi par un régime d’assurance obligatoire. Chaque chasseur doit être couvert par une assurance responsabilité civile, qui garantit la prise en charge des dommages causés à autrui, que ce soit des blessures corporelles ou des dommages matériels. Cependant, lorsqu’il s’agit d’accidents où le chasseur se blesse lui-même, la question du remboursement se pose avec plus de subtilité, notamment lorsque les secours déployés coûtent très cher.
Le coût faramineux des accidents de chasse
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L’exemple d’un accident de chasse dans le Gars en août 2024
Un exemple marquant s’est produit récemment dans le Gard, où un chasseur âgé a trébuché dans une zone difficile d’accès. Pour venir à son secours, le dispositif mis en place a été impressionnant. Pas moins de huit pompiers, deux véhicules, un peloton du GRIMP (Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieux périlleux), et un hélicoptère ont été mobilisés. Un déploiement d’une telle envergure engendre des coûts élevés pour la collectivité.
En comparaison, un accident survenu lors d’un trail, bien que souvent moins spectaculaire en termes de moyens mobilisés, peut également coûter cher, notamment lorsqu’il s’agit de secourir un traileur blessé ou épuisé en haute montagne. Cependant, les traileurs, tout comme les chasseurs, ne sont pas toujours directement responsables de ces coûts.
Les accidents de trail : un traitement différent
La prise en charge des accidents de trail diffère des accidents de chasse. Les traileurs ne sont pas soumis à une obligation d’assurance spécifique pour la pratique de leur sport. Toutefois, les compétitions officielles incluent souvent une couverture d’assurance, et les licenciés de la Fédération française d’athlétisme ou de la Fédération française de course en montagne peuvent bénéficier d’une protection en cas de blessure. En dehors des compétitions, les secours en montagne peuvent être pris en charge par l’État, bien que dans certaines régions, des frais de secours puissent être facturés aux victimes, notamment dans les Alpes et les Pyrénées.
La facturation des frais de secours en montagne est effectivement une réalité dans certaines régions françaises, notamment dans les Alpes et les Pyrénées. Cette pratique est encadrée par des réglementations locales, souvent décidées par les conseils départementaux. Par exemple, en Haute-Savoie ou dans les Hautes-Pyrénées, les secours peuvent être facturés aux personnes secourues, surtout en cas de négligence ou d’imprudence avérée.
Une référence notable pour cette information est l’article L.1424-42 du Code général des collectivités territoriales, qui permet aux collectivités locales de facturer les frais de secours pour les interventions en montagne. La réglementation varie selon les départements, et les secours peuvent être gratuits ou payants en fonction des circonstances et des lieux.
Qui doit payer ?
La question se pose donc : faut-il, comme pour les accidents de trail, envisager un remboursement systématique des frais engagés lors des accidents de chasse ? Actuellement, pour les chasseurs, la couverture des soins personnels et des secours n’est pas systématique et dépend souvent de leur propre assurance. Les traileurs, eux, sont rarement responsables des coûts de secours, sauf cas spécifiques.
Si l’on pousse la réflexion, l’inégalité dans la prise en charge des secours pose problème. Pourquoi un traileur devrait-il parfois payer des frais de secours alors qu’un chasseur, dont la pratique implique souvent des risques accrus pour lui-même et les autres, pourrait en être exempté ? Ne faudrait-il pas harmoniser les régulations pour que chaque accidenté, chasseur ou traileur, contribue de manière égale aux frais générés par sa pratique ?
Le débat est loin d’être tranché. Les accidents de chasse, souvent plus coûteux en termes de secours déployés, sont pour l’instant couverts différemment des accidents de trail. Cependant, il serait pertinent de se pencher sur une uniformisation des règles, afin que la prise en charge soit équitable pour tous, et que les coûts ne pèsent plus autant sur la collectivité.
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