En trail, personne n’est à l’abri d’un abandon. On lira souvent dans des discours de coaching mental que l’abandon n’est pas une option. En soi, ce pseudo virilisme à deux balles est intellectuellement lamentable, et à ranger dans la bibliothèque des poncifs imbéciles (pléonasme), juste à côté du « no pain no gain ». Une place de choix, donc…
Se dire que l’abandon n’est pas une option, c’est probablement le meilleur moyen de foncer dedans.
Car en soi, des raisons légitimes d’abandonner, il y en a des caisses sur un ultra.
Un jour sans, bêtement, ça peut arriver… Une blessure, une chute, une entorse, ça peut arriver à tout le monde (et les crétins qui sont fiers de finir en appuyant sur leur blessure, ma foi… au moins, on ne les reverra plus sur les sentiers pendant un petit bout de temps, donc c’est cool). Des problèmes digestifs qui empêchent de s’alimenter, ça peut arriver.
Il ne faut pas non plus oublier que la montagne est imprévisible et que parfois, des conditions météo un peu exceptionnelles peuvent tout foutre en l’air.
Sur la TDS, par exemple, j’ai eu l’occasion de discuter avec un gars qui s’était hyper bien préparé, mais qui avait fait toute sa prépa en anticipant qu’il allait faire très chaud. Il n’a pas supporté le froid et son corps l’a lâché.
Alors, comment est-ce qu’on réduit les chances d’abandonner en trail ?
Eh bien en premier lieu, on accepte que ça puisse arriver, et on dédramatise.
En soi, qu’est-ce qu’un abandon va changer à notre quotidien hors sport ? Pas grand chose. Une fois que c’est fait (ça peut prendre du temps, je le concède), il faut mettre en place une stratégie personnelle qui consistera à essayer de limiter au maximum les imprévus et les anticiper. Et ça, c’est avec les années que ça vient. Ce que vous pouvez faire pour cela, c’est vous demander (avant la course) « qu’est-ce que je fais si… » et vous listez toutes les m*** qui peuvent vous arriver sur un ultra, même les plus basiques, et vous écrivez la réponse. Ça peut être « si j’ai froid, si j’ai une ampoule, si j’ai chaud, si j’ai mal au ventre, si j’ai des hallucinations, si j’ai un coup de moins bien, s’il pleut » etc…
Enfin, dans la mesure du possible, il faut essayer de se préparer.
Se préparer dans des conditions proches du jour J, que ce soit au niveau du terrain (si vous allez faire du roulant, n’allez pas dans des pierriers techniques), au niveau du profil (si vous préparez la Saintélyon, n’allez pas dans les Pyrénées) et au niveau de la météo, même si c’est beaucoup plus incertain et que ça relèvera plus du pari.
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crédit photo : capture d’écran utmb live