UTMB : courir sans dormir, l’erreur de débutant qui coûte cher
dormir sur l’UTMB c’est tricher ? non, ne pas dormir c’est stupide.
L’UTMB, c’est pas juste une course. C’est une traversée mentale, une expédition physique de 170 kilomètres autour du toit de l’Europe. Et pourtant, chaque année, des dizaines de coureurs pensent qu’ils vont tenir deux nuits sans fermer l’œil. Résultat ? Des hallucinations, des gamelles, des abandons. On le dit clairement : ne pas dormir à l’UTMB, c’est la meilleure façon de flinguer sa course.
le mythe du guerrier qui va au bout de la nuit
Dans le trail, il y a encore cette vieille image du héros invincible qui trace jour et nuit sans flancher. Sauf qu’à 3 heures du matin au col du Bonhomme, même les plus costauds voient des vaches dans les nuages et des lampadaires au fond des ravins. Le cerveau a ses limites. Et quand il dit stop, ce n’est pas une option : c’est une alarme. Vouloir l’ignorer pour « gagner 15 minutes », c’est comme courir pieds nus pour économiser le poids des chaussures.
dormir, ce n’est pas perdre du temps. c’est en gagner.
Tu veux vraiment optimiser ta perf ? Alors apprends à t’arrêter. Vingt minutes bien calé dans un coin chaud valent mieux que deux heures à tituber sans avancer. Un corps reposé court plus droit, pense plus vite, chute moins. Les élites ne le crient pas sur tous les toits, mais eux aussi ferment les yeux quand il le faut. Ce n’est pas un aveu de faiblesse. C’est une stratégie.
la deuxième nuit, ce n’est plus de la fatigue. c’est du sabotage.
La première nuit, ça passe encore. On est porté par l’euphorie, les jambes sont fraîches, l’adrénaline fait le boulot. Mais à partir de la deuxième, le corps envoie des signaux de détresse. Vision floue, perte d’équilibre, idées noires. C’est là que les abandons se multiplient. Pas parce que les jambes lâchent, mais parce que le mental implose.
et si tu veux arriver entier, tu dors.
Personne ne t’applaudira à Chamonix parce que tu n’as pas dormi. Par contre, on parlera longtemps de toi si tu finis à l’hôpital. Dormir, c’est t’assurer de prendre la bonne décision au bon moment, de ne pas rater un balisage, de ne pas glisser sur une dalle mouillée. C’est un geste de lucidité, pas de paresse.
à chacun sa méthode, mais pas d’impro
Que tu choisisses de faire une micro-sieste dans un ravito ou un vrai dodo dans une base de vie, fais-le en conscience. Prépare ton plan, communique-le à ton équipe, et surtout, écoute ton corps. Si tu commences à voir des trucs bizarres ou à zapper des pans entiers de parcours, c’est déjà trop tard.
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