dopage diurétiques
On les trouve au cœur de plusieurs scandales récents, du marathon au trail : les diurétiques. Ces médicaments à première vue banals sont pourtant formellement interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Pourquoi ? Parce qu’ils sont très efficaces pour masquer d’autres produits dopants, et qu’ils permettent parfois un avantage physiologique trompeur. Voici ce qu’il faut comprendre sur leur rôle dans le dopage.
Chaussures Trail Hoka Challenger 7
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dopage diurétiques, un médicament médicalement utile… mais sportivement suspect
Les diurétiques comme l’hydrochlorothiazide ou la chlortalidone sont à l’origine des médicaments destinés à soigner l’hypertension ou certaines maladies cardiaques. Ils provoquent une augmentation de l’élimination d’eau et de sels minéraux par les urines, ce qui permet de faire baisser la pression artérielle.
Mais dans un cadre sportif, leur usage est détourné. Ils sont catégoriquement interdits, en compétition comme hors compétition, car leur effet principal peut servir à dissimuler une prise antérieure de produits interdits.
Comment les diurétiques sont-ils utilisés dans le dopage ?
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Comme agents masquants
Un athlète qui consomme une substance interdite (comme un stéroïde, de l’EPO ou une hormone de croissance) peut utiliser un diurétique peu après pour accélérer l’élimination urinaire et diluer les concentrations détectables. Résultat : la substance dopante devient plus difficile à repérer lors des contrôles. -
Pour fausser le poids ou l’hydratation
Certains sports à catégories de poids utilisent les diurétiques pour perdre rapidement du poids avant une pesée. Dans les sports d’endurance, la perte d’eau rapide peut parfois être utilisée pour optimiser un ratio poids/puissance, même si cela se fait au détriment de l’hydratation. -
En cas de micro-dopage
Aujourd’hui, de nombreux athlètes soupçonnés de dopage n’utilisent plus de fortes doses de substances interdites, mais de micros-doses, administrées en dehors des pics de détection. Les diurétiques peuvent être intégrés dans cette stratégie pour réduire encore les risques de tests positifs.
Pourquoi sont-ils interdits même seuls ?
Un diurétique n’améliore pas directement la performance physique. Il ne rend pas plus rapide, plus endurant, ni plus fort. Pourtant, il est sur la liste rouge de l’AMA pour une raison simple : il fausse le jeu.
Même utilisé seul, il altère la fiabilité du contrôle antidopage. Sa présence suggère une volonté de tromper ou de dissimuler autre chose.
Et dans le trail et le marathon ?
Dans les sports d’endurance, les diurétiques ne sont pas utilisés pour leur effet immédiat sur la performance… mais comme élément d’un protocole de camouflage. C’est exactement ce qui est reproché à Ruth Chepngetich et Stian Angermund : ils n’ont pas été pris avec un produit dopant « classique », mais avec un outil qui sert à le cacher. C’est là tout le problème : on n’attrape pas le coupable avec l’arme du crime, mais avec les gants encore mouillés.
la vigilance s’intensifie
Les diurétiques sont peut-être discrets, mais redoutables. Leur détection est aujourd’hui l’un des indicateurs les plus sensibles d’un dopage masqué. Leur interdiction vise à garantir la transparence et la traçabilité des pratiques. Et à rappeler que dans le sport, ce qu’on tente de cacher est souvent plus grave que ce qu’on montre.
FAQ
Qu’est-ce qu’un diurétique ?
Un diurétique est un médicament qui augmente l’élimination d’eau et de sel (sodium) par les reins. Cela entraîne une production accrue d’urine et une diminution du volume sanguin circulant.
Pourquoi prescrit-on des diurétiques en médecine ?
Ils sont couramment utilisés pour :
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traiter l’hypertension artérielle,
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soulager les œdèmes (rétention d’eau),
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gérer l’insuffisance cardiaque,
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traiter certaines maladies rénales ou hépatiques.
Quels sont les principaux types de diurétiques ?
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Diurétiques thiazidiques (ex. : hydrochlorothiazide, chlortalidone)
→ action modérée et durable, utilisés contre l’hypertension. -
Diurétiques de l’anse (ex. : furosémide)
→ très puissants, utilisés en urgence pour éliminer de gros volumes d’eau. -
Diurétiques épargneurs de potassium (ex. : spironolactone)
→ plus doux, conservent le potassium, souvent utilisés avec d’autres.
Quels sont les effets secondaires possibles ?
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Déshydratation
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Baisse du potassium ou du sodium sanguin (risque de crampes, troubles cardiaques)
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Hypotension (baisse excessive de la tension artérielle)
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Vertiges, fatigue
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Risques rénaux à long terme si mal utilisés
Pourquoi les diurétiques sont-ils interdits dans le sport ?
Parce qu’ils peuvent :
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masquer la présence d’autres substances dopantes, en les éliminant plus vite de l’organisme,
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fausser les résultats des contrôles antidopage,
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être utilisés pour perdre rapidement du poids avant une compétition, ce qui peut donner un avantage artificiel dans certains sports.
Un diurétique améliore-t-il directement la performance ?
Non. Il n’améliore ni la force, ni l’endurance, ni la vitesse. Mais son effet “indirect” sur les contrôles ou le poids corporel peut créer un avantage injuste, ce qui justifie son interdiction par l’AMA.
Comment détecte-t-on un diurétique lors d’un contrôle antidopage ?
Par analyse d’urine en laboratoire. Les substances comme l’hydrochlorothiazide ou la chlortalidone ont des seuils de détection très précis (ex : 20 ng/mL), au-delà desquels la présence est considérée comme suspecte et sanctionnable.
Peut-on être contrôlé positif par erreur ?
C’est rare, mais possible dans le cas de contaminations médicamenteuses (gélules mal étiquetées, compléments alimentaires souillés). Toutefois, la responsabilité de l’athlète reste engagée (principe de responsabilité stricte).
Un usage médical peut-il justifier un test positif ?
Oui, mais seulement si le sportif a obtenu une AUT (autorisation d’usage à des fins thérapeutiques) avant la prise. Sans cela, même un usage médical peut entraîner une sanction.
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