Strava jockeys et ghost runners : et si le monde de la course allait mal ?
Ce lundi matin, les réseaux sociaux débordent de captures d’écran de chronos, de cartes GPS aux allures d’œuvre d’art abstrait, et de selfies de finisher fiers de leurs 42 kilomètres. Pourtant, derrière cette euphorie post-marathon de Paris, deux phénomènes inquiètent : les Strava jockeys et les ghost runners. Deux symptômes différents, mais qui disent une chose en commun : le monde de la course à pied traverse une crise de sens.
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1- Les Strava jockeys, ce sont ces coureurs obsédés par les données, qui courent davantage pour les likes que pour le plaisir.
Chaque sortie doit être documentée, analysée, et surtout validée par une performance publique. Il ne s’agit plus de courir pour soi, mais de courir pour être vu. La ligne d’arrivée importe moins que la ligne d’activité sur une appli. Et ce culte de la performance à tout prix transforme une pratique libératrice en une quête de validation numérique permanente.
2- À l’opposé, mais tout aussi révélateur, il y a les ghost runners.
Ceux qui n’ont pas payé leur dossard, mais qui prennent tout de même le départ. Ils se faufilent dans le peloton sans numéro, souvent sans assurance, parfois même avec un dossard falsifié. Loin d’être des profiteurs sans scrupules, beaucoup expriment par ce geste une protestation silencieuse. Contre des tarifs devenus prohibitifs. Contre une marchandisation de la course à pied qui laisse de côté les plus modestes. Leur acte, bien que répréhensible, en dit long sur le fossé grandissant entre les organisateurs et une partie de leur communauté.
Alors oui, on peut continuer à célébrer les records, les médailles et les ambiances de feu. Mais on ne peut plus ignorer les signaux faibles qui s’accumulent. La course à pied est née comme un sport populaire, accessible à tous. Elle devient peu à peu un produit de luxe, avec ses codes, ses vitrines, et ses exclusions. À force de courir après la reconnaissance, les podiums ou les profits, on risque d’oublier pourquoi on court.
Et si, justement, c’était le moment de ralentir pour mieux repartir ?
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